Il est difficile de décrire le caractère de Tristan ; malgré qu'il ressemble à un adolescent en pleine crise, malgré qu'on puisse l'associer à de nombreuses images très connues, donc simples à l'œil de la gent. Outre le caractère très lunatique que décrit ce terme plus haut d'adolescent en crise - ainsi que la rébellion, l'amour de la fête, LA fête des grandes villes, celle dont on ne se souvient jamais, à cause de l'alcool et des drogues, j'entends - il a tendance à chercher la perfection, mais seulement sur quelques catégories de choses en particulier. Comme s'il jugeait certaines choses plus importantes que d'autre. Son corps, par exemple, il fait tout pour ne pas grossir, ne pas prendre de poids, certains le qualifieraient d'anorexique ; ce n'est pas par hasard qu'il refuse d'aller voir un médecin. Il est très intelligent, très ouvert sur le monde extérieur, ce qui ne l'empêche pas, parfois, d'être légèrement naïf. Au fond de lui, il reste enfant, faiblard, inoffensif, malheureux, seul et ultrasensible. Comme le petit Poucet ou le petit Prince sous une carapace qu'il entretient aussi strictement que sa ligne, à ses risques et périls. Cette façade, il se détruit pour la garder et n'y arrive pas toujours, il suffit d'un moment un peu intense pour que toute cette supercherie tombe, c'est l'une des principales raisons pour laquelle il reste froid avec les gens. Parce qu'il sait : « On risque de pleurer un peu si l'on s'est laissé apprivoiser ... »