Qui je suis ? Je suis quelqu’un de gentil. En général, quand les gens ont besoin de mon aide je le fais sans rechigner, même si je vous admets que si je considère que leur demande est ridicule, je leur dis. En fait, je suis gentille dans le sens où j’aide les gens, leur viens en aide si besoin est, les soutient lors d’une terrible épreuve. Oui en général mes amies disent de moi que je suis gentille et amicale. Avoir une main tendue vers ceux qu’on aime c’est entretenir la flamme de l’amitié. Et leur dire également la vérité c’est l’entretenir. A vrai dire selon elles, mon côté directe serait plutôt un défaut, mais…elles ont grandi avec moi alors elles ont appris à faire avec, d’autant plus que je ne refuse jamais de m’excuser si je me rends compte que mon honnêteté les as vraiment blessées. Oui voilà ! Je suis honnête, et parce que je suis honnête je mets un point d’honneur à dire toujours ce que je pense. Oh bien sûr, cela m’a joué bien des tours mais…disons que j’ai l’avantage d’avoir eu une réputation de folle. Vous savez la fille qui en maternelle mangeait des feuilles parce qu’elles avaient une jolie couleur ? Bah oui c’était moi. D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours été ainsi. Je vous rassure, en grandissant j’ai appris à calmer ce petit côté fou enfin…pas trop non plus, sinon, je ne serai plus moi. Mais d’un côté ça a eu certains avantage, j’ai jamais eu peur d’aller vers les gens, de m’ouvrir à eux. Oh oui, ça, je suis bien plus extravertie qu’introvertie. Mais attention ! Extravertie et folle ne veut pas dire pour autant que j’accepte n’importe quoi de n’importe qui. Que puis-je dire d’autre sur moi ? Ah oui ! Il faut que je vous dise que je suis très fière de moi, je l’ai toujours été ! Depuis mon premier dessin à l’âge de 3ans j’ai toujours été fière de moi et de ce que j’accomplissais et j’ai toujours tout mis en œuvre pour l’être. Et oui, j’ai passé plus de temps à travailler mes cours chez moi qu’à sortir avec mes amies. Mais attention ! Cela ne veut pas dire pour autant que j’étais un rebus, oh non ! Mes copines venaient souvent chez moi pour travailler ! Un vrai groupe de rats de bibliothèque ! Je ne vous dit que ça ! Oui je suis travailleuse et de ça aussi je suis fière. Quoi d’autre ? Fidèle ! Oui, ne touchez pas à mes amies ça risquerai d’aller mal, ou encore, si l’une d’elle venait me voir en me disant avoir commis un meurtre et qu’il fallait que je l’aide, je le ferai ! Pour finir je dirais que je suis patiente. Je ne m’énerve pas facilement et oui, folle ne veut pas dire non plus colérique.

Bon…alors…tout a commencé en 1988, mon père, Nathan Dunkan était alors étudiant à Oxford en architecture. Il sortait du café où il avait ses habitudes lorsque quelqu’un le bouscula, lui renversant le contenu de sa tasse sur sa chemise. Il allait pester sur cette personne lorsqu’il la vit : Hannah Pingleton, ma maman, étudiante en marketing. Le coup de foudre fut réciproque. Ils ne se quittèrent plus. Deux ans plus tard, ils se marièrent. Et comme vous vous en doutez, deux ans plus tard, je naquis. Un joli bébé de 50cm pour 2kg700…une crevette selon mon père.

Dès mes débuts dans la vie mes parents voulaient mettre toutes les chances de mon côté…faut dire qu’on avait les moyens, papa n’était rien de moins que le fils d’un riche et célèbre homme d’affaire. J’ai intégré de suite une école privée, la plus chére du pays, ainsi tout mon talent, toute mes capacités hors du commun (selon mon papa qui s’était extasié devant l’empreinte de mes mains peinturlurées sur une feuille de papier pour la fête des père quand j’avais deux ans) pourraient être exploitées. Et après on se demande pourquoi manger les feuilles d’un arbre est bizarre hein ? Me voici donc, à l’âge de trois ans intégrant St Trinians, école privée pour fille de 3 à 18ans. Et oui, toute ma scolarité se fit dans un seul et unique établissement. Cependant, St Trinians est grand et découpé en fonction de l’âge bien entendu. Autant vous dire que mes années de maternelles n’ont rien eu de passionnant sauf peut-être le fait qu’on apprenne à jouer d’un instrument (au choix bien entendu) et qu’on apprenait une seconde langue vivante (j’ai choisi le français mon papa m’avait dit que c’était rigolo…tu parles). Je vous propose donc de sauter les trois années de maternelle pour arriver directement au primaire.

Primaire ! Et voilà maintenant en plus de parler, il va falloir que j’apprenne à lire et à écrire, et dans les deux langues je vous prie ! Une torture, mais…la fierté l’emporte toujours sur le reste et donc, je mettais un point d’honneur à apparaitre au tableau d’honneur justement. Vous savez, cette chose qui quand vous êtes dessus vous donne l’impression d’être important et quand vous n’y êtes pas d’être un minable inculte. La seconde solution n’était en rien pour moi ! J’avais changé d’étage à St Trinians. Maintenant et pendant les 4 années à venir, je serai au premier et au second étage du bâtiment principal. Les années de primaire n’ont rien eu de passionnant non plus. En fait, à partir du moment où on a su lire et écrire et appris les règles de grammaires et de conjugaison, tout semblait couler de source. Ah si ! En primaire j’ai découvert une nouvelle matière, la seule que j’ai appris à redouter : le sport ! Je hais le sport ! Et en plus on nous infligeait une tenue horrible ! Un t-shirt rose, un short rouge et des baskets blanches desquelles ressortaient nos magnifiques socquettes blanches. Mon père ne comprenait pas que j’échoue dans cette matière, mais ce n’était pas de ma faute, je n’ai jamais eu de force, ni d’endurance. Je me rattrapais dans les autres matières. Bon…passons directement au collège et lycée.

Les plus belles années de ma vie ! Le collège et le lycée ! Les deux institutions étaient réunies dans le bâtiment du fond. Une immense bâtisse fin XVIIIe sur 6 étages et sans ascenseur. C’est ce jour-là que j’ai compris pourquoi on nous avait infligé le sport en primaire : pour nous permettre de monter les six étages sans faillir. J’ai failli…et plus d’une fois par jour. Même le dernier jour de ma dernière année là-bas j’avais encore du mal à les monter. Mais ces années n’étaient pas les plus belles que pour les études. Dans ma vie, quelque chose avait changé. Mes parents se dirent, après 11ans avec moi qu’un second enfant serait une bénédiction. Neuf mois plus tard, mon petit frère, Elias, est né. Mon petit frère adoré, mon choupinouloulou (ne l’appelez jamais ainsi). J’étais devenue une grande sœur. Et je serai pour lui la meilleure des grandes sœurs. Lui il intégra l’équivalent masculin de St Trinians : St Peter. Je consacre beaucoup de temps à mon frère, je suis même en train de lui créer un guide de Londres. A vrai dire, maintenant que je rentre à la faculté, qui plus est en art, je vais pouvoir plus facilement arpenter les rues de Londres et lui continuer son guide illustré du « futur étudiant londonien ». Attention Londres, j’arrive pour de bon.