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| Step two ; there's one thing you should know [Alanis] | |
| Auteur | Message |
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Rhys W. Sheffield Oeuf à la coque
◊ Mon avatar : Jamie Bell ◊ Mes messages : 25 ◊ Mon âge : 20 ans ◊ Etude & Année d'étude : Linguistique ◊ Emploi(s) : Libraire ◊ Date d'inscription : 17/07/2010
| Sujet: Step two ; there's one thing you should know [Alanis] Ven 30 Juil - 1:41 | |
| Alanis McRae & Rhys Sheffield | |
La fin de semaine était passée à une allure folle. Mon devoir de civilisation m’avait donné pas mal de fil à retordre. J’avais passé beaucoup de temps à mes recherches, même trop de temps à mes recherches, et le résultat c’est que j’avais trop d’informations –du moins pour ce que je devais rendre. Il m’avait fallu donc bien deux jours et demi pour trier les éléments immanquables des autres, toute une soirée pour réaménager mon plan, et le reste de la semaine pour rédiger et mettre en forme mes arguments. J’étais cependant assez content de mon rendu et je l’avais rendu avec beaucoup d’attentes, ce vendredi. Le reste de la journée avait été calme, très calme. Les cours qui avaient précédé mon cours de civilisation avaient été à la limite du soporifique, quant à ceux qui ne l’étaient pas, j’avouais ne pas y avoir été très attentif. J’avais la tête ailleurs, à un autre jour, ce lundi peut-être. Depuis que nous nous étions quitté en fait je n’avais pas eu de nouvelles. En fait si, mercredi elle m’avait appelé mais j’étais tellement concentré sur ce devoir que j’avais raté l’appel. Depuis je n’avais pas vraiment donné suite. Enfin j’avais essayé mais toujours au dernier moment je trouvais autre chose à faire ; c’était pitoyable d’être si couard à ce point. C’était bien simple, même si nous avions franchis un cap cet après-midi là, il me semblait qu’il restait tout un mur à franchir. Il me suffisait pourtant juste de la voir pour le franchir ; mais c’était beaucoup demander à un couard de mon espèce. Je rentrais dans mon appartement de Soho le cœur léger d’avoir enfin rendu ce foutu mémoire ; restait un ultime poids maintenant, celui de retrouver le courage pour avoir une explication avec Alanis. Je regardais longuement mon téléphone posé sur le lit ; dans les films c’est à ce moment là qu’il sonne… Mais on n’est pas dans un film Rhys ! Je soupirais et prenais l’appareil en main. Tout ce qu’il fallait c’était du courage, un tout petit peu de courage. J’aurais pu lui envoyer juste un message mais je trouvais ça trop négligé. Et pourtant, Dieu sait que ça m’aurait bien facilité les choses… Je soupirais une deuxième fois avant de regarder l’heure. Il était seize heure, elle devait sûrement avoir finit les cours… Je cherchais son nom dans le répertoire et, une fois trouvé, j’hésitais encore un peu. Je fermais les yeux et pris une grande inspiration ; ça va c’est pas comme si je jouais à la roulette russe.
Bonjour, vous êtes bien sur la messagerie vocale de … Alanis … laissez votre message après le bip sonore Sa messagerie vocale… C’était bien la peine que je me fatigue à appeler pour au final, laisser un message….
« Heu Alanis, salut c’est Rhys. C’était juste pour te proposer une balade sur Green Park... dans une heure disons. Je t’attendrai ; ciao » J’avais essayé de paraitre le moins anxieux possible –si c’était possible. Malheureusement je crois que s’il y avait un message de passé, c’est celui que j’étais mort de trouille de me retrouver de nouveau face à elle. Mais puisque je lui avais donné rendez-vous ; je n’avais plus vraiment le choix maintenant. Je filais rapidement sous la douche et enfilais quelque chose de plus confortable. Un jean et un marcel feraient l’affaire. Je me recoiffais, et me mis en route vers le quartier de Mayfair, là où se trouvait Green park. Cette fois pas question d’être en retard ou d’arriver décoiffé, ou même avec le t-shirt à l’envers. Disons que si la catastrophe se produisait, j’aurais tout l’occasion de m’enterrer pour ne plus jamais remettre la tête dehors. Sur le chemin je me mettais à penser à ce que je pourrais bien lui dire ; donner une explication à la situation de lundi dernier. La vérité c’est que je n’en avais aucune ; j’avais eu envie ou plutôt je n’avais pas eu envie, de la quitter comme d’habitude, sur le même ton, sur le même rituel. C’était impensable ou je devenais fou. Mais d’ici là à lui raconter ça comme ça, même sous l’emprise de stupéfiant je n’étais même pas sur d’avoir assez de courage pour le lui sortir. Mais si l’explication que je devais lui donner n’était pas là, où était-elle ? Devais-je lui expliquer que c’était un geste maladroit ? Elle penserait que ce qui était arrivé avait été une erreur et, ça n’avait rien d’une erreur. En fait c’était même tout l’inverse. Ce contact m’avait fait un bien fou, et je rêvais même de recommencer la même expérience. Alors que dire ? Je cherchais une réponse, quelque chose à lui expliquer, une phrase peut-être pour changer de conversation. En fait je savais bien que rien ne se passerait comme j’étais en train de le prévoir ; c’était juste une manière de se rassurer et de se dire que tout irait bien, et que je n’aurais pas à creuser pour cacher mon visage envahit par mes rougeurs.
Me voilà à l’entrée de Green Park. Il est dix-sept heure moins vingt ; je suis largement en avance. Elle n’est pas encore arrivée et pourtant j’ai déjà un peu mal au ventre. Je me demandais franchement ce qu’il allait pouvoir se passer. C’est vrai, même si quelques secondes après mon malheureux dérapage elle avait apprécié, rien ne disait qu’avec le recul son opinion n’avait pas changée. L’eau a coulé sous les ponts comme on dit, mais j’espérais tout de même qu’elle n’avait pas tout emporté sous son passage. Même si j’étais très anxieux je continuais d’espérer qu’entre elle et moi il pourrait y avoir quelque chose de plus que ce que nous avions déjà. Peut-être que cette rencontre allait être le début de quelque chose, peut-être qu’elle allait en être la fin, ou peut-être qu’il n’allait rien se passer. C’est vrai, on avait trop tendance à oublier que le scénario possible supplémentaire soit qu’elle n’ait jamais écouté sa messagerie vocale et que mon message ne soit écouté que demain matin, une fois l’heure largement passée. En fait je préférais même ça plutôt que l’autre scénario qui tournait en boucle dans ma tête. Elle arriverait, son frère derrière elle, elle serait furieuse que je me sois permis un tel acte devant la moitié du campus et après qu’elle m’ait collé une gifle magistrale, son frère me réduisait en miette. C’était un peu glauque, c’était même carrément déprimant, et je m’en foutais de finir en morceaux –enfin ça m’embêtait un peu mais, par rapport à ce que je perdais. Si Alanis se mettait à m’en vouloir, je crois bien que je m’en voudrais à moi aussi et au final, tout ce que j’aurais gagné de plaisir se serait limité à ses quelques dixièmes de seconde. En soit, c’était plutôt mince.
Les grilles de Green Park étaient grandes ouvertes et le monde affluait. Il y avait parmi eux beaucoup de jeunes mamans avec leurs enfants, ou de vieux couples de personnes âgées. Moi j’étais appuyé contre une balustrade et j’attendais de sentir son parfum approcher. Je le distinguerais parmi des centaines. C’était une odeur tendre, ultra-féminine, mais pas trop forte, pas agressive. Un doux mélange de rose et de lys, scellé par une pointe boisée ; tel était son odeur enivrante et troublante à la fois. A force d’y penser, de me la remémorer, il me semblait la caresser des narines. Je relevais la tête et, non, ce n’était pas mon imagination. Elle n’avait pas encore prononcé un mot que j’étais déjà complètement foudroyé sur place. C’est dingue mais, c’était la première fois que je lui disais bonjour après lui avoir dit au revoir, de la manière dont je l’avais fait en tout cas. J’étais un peu perdu, et carrément hésitant, pas sûr de moi pour un sous. Malgré tout, il y avait tout de même ce sourire qui se dessinait inconsciemment sur mes lèvres. Dans un effort surhumain, j’arrivais tout de même à prononcer une phrase.
« T’es là… J’suis content que tu sois venue. » Et je me mis à sourire de plus belle. Non vraiment, cette fille là me faisait vraiment un drôle d’effet. Je m’approchais d’elle lentement et déposais un bisou sur sa joue gauche. J’avais oublié à quel point sa peau était douce ; c’était vraiment trop agréable pour y renoncer. Je me reculais et souris de plus belle. Voilà que je devenais plein de courage ; je me surprenais moi-même des fois…
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| | | Alanis N. McRae Crème brûlée
◊ Mon avatar : Emma W. ◊ Mes messages : 597 ◊ Date de naissance : 34 ◊ Localisation : SOHO ◊ Mon âge : 20 ans ◊ Etude & Année d'étude : Littérature - 2° année ◊ Emploi(s) : Etudiante ◊ Date d'inscription : 01/01/2010
| Sujet: Re: Step two ; there's one thing you should know [Alanis] Ven 30 Juil - 13:31 | |
| RHYS W. SHEFFIELD & ALANIS N. McRAE C'est toujours quand on voudrait qu'il s'arrête que le temps a toujours tendance à défiler à toute allure. La semaine était presque entièrement passé, ce soir ce serait le week-end. Et de ce fait, elle n'aurait plus au moins la distraction offerte par ses cours et ses devoirs pour éviter de penser à ce qui c'était passé lundi, après le déjeuner. Ce n'était pas tellement que ce qui c'était passé été une mauvaise chose bien au contraire, mais maintenant plus que jamais Alanis se posait tout un tas de questions auxquelles elle ne pouvait que trouver comme réponses les pires scénarios qui soient. Le défaut d'avoir une imagination bien trop prolixe. Alors pour justement ne pas y penser, Alanis c'était enfoui dans le travail, pour une fois qu'elle était ravie qu'on leur donnait des devoirs simultanément, elle sortait le soir ou allait voir ses amis, tout était bon pour se leurrer. Mais bon, elle n'était pas non plus du genre à jouer la politique de l'autruche éternellement, aussi avait-elle fini par tenter de joindre Rhys deux jours après, mais sans succès. Elle espérait que lorsqu'il verrait sa tentative d'appel, il essayerait de la joindre en retour mais rien. Elle se mit donc à penser qu'au final peut-être, même si cet "accident" avait été agréable pour elle, pour lui non et que si elle ne l'avait ni vu ni entendu depuis, ce n'était pas sans raison et qu'il ne désirait simplement plus entendre parler d'elle. Bien entendu, cela lui mettait le moral en berne, mais elle fit face, comme toujours, ne laissant rien paraître, ou du moins s'efforçant de le faire. Car elle savait pertinemment qu'elle aurait le droit sans ça à un interrogatoire de son frère, et quelles conséquences celui-ci aurait pour elle et pour le jeune homme. Elle préférait donc éviter soigneusement de trop passer de temps avec son frère, ce qui en soit ne changeait pas de ces derniers jours, chacun ayant pas mal de choses à faire de son côté. Ce qui ne l'empêchait pas pourtant d'être assez distraite en cours. Au point qu'un de ses professeurs lui avait même suggéré de redescendre sur terre plutôt que d'admirer le crâne de son voisin de devant de cette façon. Au-delà de la gêne occasionnée par le regard noir du dit voisin, ça ne l'avait fait que réfléchir plus à ce qu'impliquait ce baiser.
Et toute la matinée donc, elle avait préféré consacré son temps libre à travailler à son mémoire de lettre, consacrer à l'oeuvre de Wilde, plus particulièrement celle qu'elle préférait de toutes, le Portrait de Dorian Gray. Elle s'était donc presque enfermé chez elle, n'ayant pas cours ce matin (et s'évitant ainsi de devoir croiser Rhys au détour d'un couloir), faisant ses recherches sur son ordinateur portable, allongée sur son lit un bon thé à proximité. Et sur les coups de midi trente elle se mit en route vers le campus, son premier cours de la journée débutant à treize heures, elle aurait donc encore le temps de faire un détour par la librairie pour acheter le dernier Dan Brown et arriver à temps en cours. Et l'après-midi s'enchaîna donc comme toujours, entre changements de salles, prise de notes, questions des enseignants, devoirs donnés et autres vicissitudes de la vie estudiantine. Et comme toujours dans ces cas là, Alanis éteignait son portable, pour s'éviter déjà de une toute distraction durant un cours, mais aussi par politesse vis à vis de ses professeurs et camarades. Elle-même avait une sainte horreur des gens qui ne le faisaient pas, parce qu'en général ça retardait toujours le cours, entre les plates excuses du coupable et l'énervement des professeurs et le bavardage des élèves à ce sujet. Elle ne reçu donc pas immédiatement l'appel de Rhys, et celui-ci tomba sur son répondeur. Il faudrait vraiment qu'elle change son message d'accueil, mais elle n'y pensait jamais. Jamais le temps à vrai dire, il y avait toujours plus intéressant à faire que ça. Puis au moins comme ça elle ne passait pas pour une idiote à faire une annonce trop gnangnan comme le faisait certaines. Elle n'avait certes pas à son sens atteint l'âge adulte, mais de là à faire ça, non merci. Et ce n'est qu'en sortant de son deuxième cours qu'elle remarqua qu'elle avait un message vocal. Intriguée, elle écouta donc son répondeur. Stupéfaite d'entendre la voix de Rhys, elle resta immobile le temps d'écouter le message que ce dernier lui avait laissé. Une fois le message terminé, elle raccrocha et resta un moment sans bouger. Il lui demandait de la rejoindre au parc, juste à côté de la fac. C'était bizarre. Pourquoi maintenant, après autant de temps sans nouvelles? Elle consulta sa montre. Cela devait faire un peu plus d'une demi-heure qu'il avait appelé. Heureux concours de circonstance, son professeur devait se rendre à un rendez-vous important et avait ainsi écourté d'une trentaine de minutes son cours. Sans cela elle n'aurait en effet pas eu le message à temps et n'aurait donc pas pu se rendre au rendez-vous. Rendez-vous. Le mot lui semblait tout à fait étrange et pas franchement approprié. Devait-elle s'y rendre ou non? Car comme elle voyait les choses, elle n'avait que deux options. S'y rendre et accepter d'écouter ce qu'il avait à lui dire, après tout il avait bien parler de ballade, pas d'autre chose. Oui mais pourquoi voulait-il soudainement se balader avec elle après près d'une semaine de silence? Plus elle y regardait plus cela devenait assez complexe, malgré que ce baiser devait tout arrangé. Bah quoi, l'espoir fait vivre non. Et tout en s'approchant machinalement de la sortie du campus, ce n'est qu'au moment de franchir la grille de la fac qu'elle se décida, laissant ses pieds la guider.
Et durant le court chemin la menant du campus de Courtauld à Green Park, Alanis se repassa pour la millionième fois la scène dans sa tête. Elle l'avait fait un nombre incalculable depuis qu'elle s'était produite. Et à chaque fois elle s'était demandé si c'était le pur produit du hasard ou si tout de même c'était un peu la volonté, inconsciente certes, du jeune homme. Car dans le premier cas, c'était un peu moins bon pour elle. Mais bon, quoi qu'il en soit, ça c'était produit, ils ne pouvaient pas éternellement prétendre le contraire. Et cette ballade elle l'espérait scellerait leur destin, parce que là franchement, s'ils devaient encore se tourner autour durant des mois avant de parvenir à se prendre la main ou autre, là non, elle ne tiendrait pas. Elle pris le temps de s'arrêter deux minutes au Starbucks pas loin, pour se rendre aux toilettes. Elle était tellement chamboulée par son message qu'elle en avait oublier de faire un petit détour par les toilettes pour se rendre un peu plus présentable. Elle ne se maquillait pas beaucoup, elle n'aimait pas ça, se mettre trois kilos de fond de teint et tout autant de rouge ou de gloss, quelle horreur. Non, elle s'assura juste que rien n'avait bouger, elle relâcha ses cheveux précédemment attachés avec son élastique et ressortit aussitôt qu'elle fut satisfaite de ce qu'elle avait pu voir. Il ne restait plus que quelques dizaines de mètres avant d'arriver maintenant et déjà elle sentait son coeur sauter de plus en plus fort dans sa poitrine. Elle jeta un rapide coup d'oeil à sa montre. Seize heures cinquante-cinq. Ca va, elle était à l'heure, enfin même un peu en avance. Il faut dire que ce n'était pas loin de la fac. Mais bon, maintenant qu'elle avait franchit les grilles du parc, elle commençait presque à regretter d'être venue, tant elle redoutait que cette ballade ne soit en fait une excuse pour qu'il finisse par lui dire ce qu'elle ne voulait pas entendre. Mais en apercevant sa silhouette, elle se sentit bizarrement déjà plus légère. C'était tellement étrange, d'osciller comme ça entre nervosité et excitation. Elle s'approcha donc, tenant son sac sur l'épaule, remettant une mèche derrière son oreille lui adressant un petit geste de la main qui le saluait par la même occasion.
« Tu as de la chance, normalement à cette heure là, je devrais encore être en cours mais mon prof a d'autres engagements ailleurs. », répondit-elle donc eu jeune homme face à elle. « Mais j'avoue être un peu surprise que tu m'ai finalement quand même rappeler. »
Elle évoquait ainsi son coup de fil resté sans réponse. Mais bon, l'essentiel était qu'il soit là, et qu'elle soit venue. Alors elle fit une moue, regarda brièvement autour d'elle tous les passants présents, la "clientèle" habituelle du parc, puis reposa son regard sur Rhys, attendant sa réponse. Que donnerait cette ballade, elle n'en savait absolument rien, mais au moins elle espérait que ça ne serait pas la fin de ce qui peut-être, venait tout juste de commencer.
Dernière édition par Alanis N. McRae le Ven 30 Juil - 17:28, édité 1 fois |
| | | Rhys W. Sheffield Oeuf à la coque
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| Sujet: Re: Step two ; there's one thing you should know [Alanis] Ven 30 Juil - 16:53 | |
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La semaine avait filé à une allure incroyable. Entre mon mémoire à rédiger, les prises de notes à recopier, les partiels à réviser, disons que la semaine c’était occupée d’elle-même. J’avais eu pas mal de temps pour repenser à ce fameux lundi mais je dois avouer que rien de positif n’en sortait. A chaque fois je me retrouvais à espérer qu’elle ne m’en veuille pas, ou que son frère ne me tombe pas sur la tête. Le fait d’avoir raté son appel mercredi n’avait rien arrangé, et comme un imbécile je n’avais même pas pris la peine de la rappeler, de lui donner des nouvelles. C’était pourtant simple de prendre son téléphone et de s’excuser d’avoir loupé l’appel ; mais non, pour moi c’était une montagne à escalader et tout ça, parce que c’était elle. Finalement il m’avait quand même fallu une bonne dose de courage pour la rappeler et pour tomber sur son répondeur. J’imagine que lui parler en direct au téléphone m’aurait demandé encore une dose de courage supplémentaire que je n’avais pas –et dans ce sens je me satisfaisais de son répondeur. Mais c’est vrai, c’est nul de parler à un répondeur ; mais que voulez-vous, pour moi lui parler au téléphone c’est encore pire qu’être face à elle. Parce qu’au téléphone, il n’y a pas son regard, ni son sourire ; et ne pas voir les expressions de son visage pour moi, c’était carrément handicapant.
Sur le chemin du park je me passais le bon millier de film qui aurait pu se dérouler dans les minutes qui allaient suivre. Aucun d’eux ne me plaisait assez parce qu’il n’y avait pas cette imprévisibilité qui la caractérisait. Je savais bien que ce qui se passerait divergerait complètement de ce que je m’imaginais, mais mon cerveau fonctionnait tellement à cent à l’heure quand il s’agissait d’elle. Je ne pouvais pas m’en empêcher. Le seul remède que j’avais trouvé à ça c’était soit de m’enfermer dans le travail, soit de repenser à ce lundi, après le déjeuner. La deuxième option me plaisait d’avantage que la première, mais une fois que je m’étais repassé la scène une fois, deux fois, trois fois ; je me voyais attaqué par cette même honte –que m’avait-il pris de la laisser sans nouvelle toute la semaine. Alors oui, je me remettais à réfléchir, à faire marcher ma paranoïa ; c’était sûr qu’elle m’en voudrait ! Et pourtant, son visage quand elle était arrivé n’avait rien d’agressif. Il y avait peut-être un peu de surprise mais rien de négatif ; j’en fus grandement soulagé. En arrivant, elle fit ce geste que je la voyais toujours faire : tenir son sac sur l’épaule tout en remettant la même mèche derrière son oreille. Ce geste là me faisait toujours sourire ; elle faisait ça avec une telle douceur, à sa manière de faire on pourrait penser à un rituel. C’était amusant. Après l’avoir salué, j’écoutais ce qu’elle me disait, toujours avec le même sourire. Il fallait croire qu’aujourd’hui j’étais baigné de chance. Dommage que je ne croyais pas au destin… Je baissais un peu la tête ; tout de même gêné d’avoir omis le fait qu’elle pouvait avoir cours à cette heure-ci.
« Fais moi penser de remercier gracieusement ton prof alors » Dis-je en relevant la tête et en finissant par afficher un léger sourire en coin. Je me sentais vraiment mal à l’aise de l’avoir laissé sans nouvelle, et sans aucun doute elle méritait bien d’avoir des explications. Tout ce que j’espérais c’est qu’elle ne penserait pas que je la faisais passer au second plan. En fait ce n’était pas vraiment le cas, c’est juste qu’en plus d’avoir ce mémoire à rédiger, j’avais un peu peur de sa réaction quelques jours après.
« Je suis sincèrement désolé de t’avoir laissé sans nouvelles, crois moi ça n’a rien à voir avec toi. J’avais un devoir important à terminer et je n’ai pas pu lever le nez de la semaine. » J’étais un peu gêné tout de même. Je baissais la tête en faisant la moue « Je suis vraiment désolé… » J’espérais sincèrement qu’elle ne m’en voudrait pas, mais si elle était venue jusqu’ici après les cours sans même prendre le temps de déposer son sac, j’avais peut-être une chance.
Finalement, comme nous étions venus pour nous promener, je commençais à marcher lentement en direction du sentier. Je me retournais et faisais un signe de tête à Alanis qui ressemblait à un « tu viens ? ». Une fois la jeune femme à coté de moi, ce fut de nouveau le silence. Cette situation me rappelait étrangement le début de semaine ; à cette exception près, j’étais décidé à ce que ça ne se termine pas de la même manière… Même nous avions fait un pas en avant, la fin de notre sortie avait été un peu précipitée et au final, chacun était reparti un peu mal à l’aise de son coté. Ce qui m’avait valu une semaine d’enfermement face à mon mémoire, et quelques soirées à penser à elle sans pour autant avoir le courage de l’appeler. L’excuse c’était toujours la même, je ne voulais pas la réveiller. Sa main était toujours aussi près de la mienne, et même si nous avions fait un pas en avant, j’avais toujours beaucoup de mal à me décider à la prendre. Mais au final ; qui ne tente rien n’a rien n’est-ce pas ? Après un dernier temps d’hésitation je décalais lentement ma main de son coté et saisis délicatement la sienne. Je me doutais bien que ce geste me forcerait à lui donner une explication alors j’en donnais une… un peu bancale mais, après tout, elle savait bien ce qui était en train de se passer.
« … Au cas où je change brusquement de direction… » Je haussais les épaules en souriant. Elle avait déjà vécu cette situation avec moi, et pas plus tard qu’en début de semaine. Comme la première fois, et comme à chaque fois que je la frôlais, ou que je l’effleurais, une vague de chaleur m’envahissait. C’était toujours la même agréable chaleur qui me prenait au ventre et qui remontait lentement vers la poitrine et vers les pommettes. La jeune femme avait les doigts fins, et sa peau était vraiment agréable au touché. Elle était vraiment douce, et en y passant les doigts on ne percevait aucune imperfection. Je m’étais d’ailleurs surpris à caresser du pouce le creux de sa main. Cette fois, je ne fus pas attaqué par la gêne ; la durée pendant laquelle j’avais été mal à l’aise n’avait pas dépassé quelques dixièmes de seconde. En y repensant, je ne pu m’empêcher de sourire. Avant c’était plus l’inverse, la chaleur était agréable un dixième de seconde, et le reste du temps c’était mes pommettes qui s’enflammaient jusqu’à ce que je lâche enfin sa main. Vraiment, ça faisait plaisir de la retrouver ; et avant ce petit truc en plus qui s’était débloqué. A présent, je me sentais mieux quand elle était dans le coin. C’était franchement plus agréable, je me sentais plus léger, et cette agréable sensation de chaleur ne s’était pas évaporée ; c’était ce que je redoutais le plus. Les angoisses que j’avais eues tout au long de la semaine c’étaient évaporés. J’appréhendais un peu le moment où je devrais tout lui expliquer –puisqu’il devait bien arriver un jour ou l’autre mais je ne me demandais plus ce qu’il allait se passer au cours de cette fin d’après-midi ensemble ; je m’en fichais un peu, tout ce qui comptait était là et, quoi qu’il puisse se passer j’étais bien.
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| | | Alanis N. McRae Crème brûlée
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| Sujet: Re: Step two ; there's one thing you should know [Alanis] Ven 30 Juil - 18:05 | |
| L'imagination. Un don qu'avait toujours eu et apprécié Alanis, parce que jamais elle ne s'était retrouvée devant une page blanche angoissée, ne trouvant absolument pas quoi en faire. Elle avait toujours su plus ou moins que faire de ses personnages, des rebondissements qu'elle voulait intégrer dans sa trame, du caractère de son héros. Ça oui, aucun problème là-dessus. Mais s'imaginer ce que pouvait lui vouloir Rhys, comment se passerait cette ballade, elle ne pouvait cesser de s'imaginer le pire, et surtout son contraire. Pour elle, c'était certain, ça ne pouvait laisser augurer rien de bon. Qu'il finisse par la contacter après une semaine, ça voulait tout dire. En fait non, absolument rien, mais quand il s'agissait de lui, son optimiste se transformait toujours en une angoisse paranoïaque sans nom. Allez comprendre! Si c'était ça l'amour, alors oui, elle n'avait pas vraiment aimer son ex, et ça, ça la dérangeait un peu quand même, car bon, ils n'étaient pas restés un an ensemble pour rien quand même non? Ok, c'était peut-être parce qu'ils y avaient trouvés tous les deux leur compte, lui avait quelqu'un sur qui compter dans ce pays étranger, et elle elle reboutait ainsi tous les mecs lourds qui voulaient sortir avec elle. Non, il y avait eut de l'amour, quand même, puisque même encore aujourd'hui ils s'écrivaient parfois, pour prendre ou donner des nouvelles et ils ne s'étaient pas quittés en de mauvais termes. Mais tout de même, quand elle pensait à Rhys ou à son sourire, rien n'était pareil. C'était décuplé, bien plus fort que ce qu'elle avait pu ressentir pour Benjamin à l'époque.
Et pourtant, tandis qu'elle avançait vers le parc, elle ne pouvait s'empêcher de se dire que ça y est, il allait lui dire en la bassinant avec des phrases bateaux, que ce n'était pas elle mais lui, qu'en fait il n'éprouvait pas vraiment de sentiments pour elle et que ce baiser lui avait ouvert les yeux. Elle se voyait déjà l'étriper pour avoir oser lui servir de pareilles banalités. Elle n'était certes pas la plus belle femme au monde mais quand même, de là à ce qui ai recours à ça pour lui signifier qu'il ne voulait plus la voir. Mais heureusement pour elle, sa raison fini par reprendre le dessus quand elle l'aperçu à mesure qu'elle avançait dans le parc. Il souriait, de ce sourire qu'elle aimait tant. Il ne pouvait donc pas lui dire ce à quoi elle pensait, à moins d'être un fieffé menteur et simulateur, ce qu'elle doutait qu'il soit. Mais bon, elle restait sur ses gardes quand même, prête en cas où à lui coller une bonne gifle, par principe, avant de tourner les talons et de rentrer noyer son chagrin dans les deux énormes pots de glace qui restaient dans son frigo. Elle répondit donc à sa phrase en lui faisant remarqué qu'il devait avoir une bonne étoile, car en principe elle n'aurait même pas su qu'il l'attendait là, si son prof n'avait pas eu autre chose à faire. Ce à quoi il répondit qu'il faudrait alors qu'il aille vivement le remercier. C'était ça qu'elle adorait chez lui, ce petit sourire mais aussi sa façon de parler. Mais bien sur, elle n'était pas objective.
« Il aime le chocolat ou un bon café, je dis ça comme ça bien sûr... », répondit-elle en feignant l'innocence avant de sourire.
Vint alors le temps des excuses. Il semblait réellement contrit de gêne de ne pas avoir rappelé ou même pensé à le faire après qu'elle l'eu fait au courant de la semaine. Il lui expliqua alors qu'il avait été submergé par le travail, ce qu'elle pouvait largement comprendre, surtout que contrairement à elle, il travaillait aussi à mi-temps dans une librairie. Mais juste lui envoyer un message... Elle admit alors que s'il lui était toujours aussi délicat de lui adresser la parole, ça devait être peut-être encore plus dur via téléphone, car précisément il ne saurait doublement pas quoi lui écrire. Ainsi elle fit un léger geste de la main tout en lui répondant: « Je comprends, ne t'en fais pas. Les cours avant le reste. J'avais simplement un peu peur que tu ne veilles plus m'adresser la parole avec ce qui est arrivé. »
Évoquer leur baiser de but en blanc comme ça, ça n'avait pas marcher, alors plutôt que de passer sous silence la légère -ahem- angoisse qu'elle avait ressitit depuis, elle l'avait glissé comme ça, ni vu ni connu, dans sa phrase, en espérant bien lui faire comprendre que pour elle, qu'ils se revoient était un soulagement. Après l'invitation gestuelle de Rhys de le suivre, Alanis se mit donc en chemin et marchait donc à ses côtés, dans ce toujours si lourd silence qui accompagnait ses moments de proximité entre eux, car intimité n'était pas vraiment approprié, étant donné qu'ils se trouvaient dans un parc public, et de surcroît entourés par plus d'une vingtaine de personnes. Bien que ça n'en arrêtent pas certains évidemment de montrer leur affection devant témoins, mais puisqu'ils n'étaient pas ensemble, c'était une autre histoire. Ils marchaient donc dans l'allée débouchant sur la sortie/entrée du parc quand elle sentit sa main frôler quelque chose. Celle de Rhys. Et quand elle réalisa cet état de fait, elle se sentit emplie d'une joie sans nom, qu'elle contint tout de même pour ne pas passer pour une folle devant lui à sauter sur place de joie. Elle détourna la tête vers lui, sourire légèrement en coin quand il lui fournit comme excuse qu'il voulait s'assurer qu'elle puisse le suivre si jamais il venait à décider de changer soudainement de cap. C'était tout à fait adorable. Enfin c'est ce qu'elle pensait. Et contrairement à ce qu'elle pensait, elle ne commença pas immédiatement à sentir ses main devenir moites. C'était...oui, elle n'avait plus peur de le dire maintenant, mais naturel. Et puis sentait la chaleur de sa paume dans la sienne, c'était rassurant et apaisant. Elle se sentait protégée, sereine. Elle sentit aussi qu'il avait caresser le creux de sa main avant de la saisir entièrement. Ils avançaient donc main dans la main à présent. Alanis était sur un petit nuage, il ne lui fallait rien de plus pour se retrouver totalement déconnectée de la réalité pour le moment. Elle remerciait le ciel ou n'importe qui était au final responsable de la "maladresse" qu'avait eu Rhys en début de semaine. A présent au moins ils ne passeraient plus leur temps à se regarder en chiens de faïence, à redouter le moindre contact entre eux autres que la parole, et encore... Un pas était franchit, pas un immense, mais le premier qui les mettaient à coup sûr sur la bonne voie. Et c'est cette pensée qui fit sourire Alanis. Après quelques secondes tout de même, elle décida qu'il était temps que l'un d'entre eux parle de ce qui c'était passé, car ils n'y couperaient pas. Alors galanterie oblige, ou impatience de sa part, prenez-le comme bon vous semble, elle se lança.
« Tu sais, quand je disais que ça avait été agréable, je le pensais. »
Certes, ce n'était pas le discours de l'année, mais elle espérait bien qu'il comprenne à quoi elle venait de faire allusion et ce à quoi surtout ça impliquait. Certes, elle qui était si à l'aise avec les mots habituellement aurait sûrement pu le lui faire comprendre de façon directe, mais vu la situation, restée implicite lui paraissait être la meilleur option. Elle détourna son regard vers lui, histoire de voir s'il réagissait, puis regarda à nouveau devant elle, remontant un peu son sac sur son épaule. Et puis c'était une façon délicate aussi de l'amener à dire comment lui avait vécu ça, à le faire parler, à lui montrer qu'elle n'allait pas se foutre de lui ou carrément lui tirer les vers du nez. |
| | | Rhys W. Sheffield Oeuf à la coque
◊ Mon avatar : Jamie Bell ◊ Mes messages : 25 ◊ Mon âge : 20 ans ◊ Etude & Année d'étude : Linguistique ◊ Emploi(s) : Libraire ◊ Date d'inscription : 17/07/2010
| Sujet: Re: Step two ; there's one thing you should know [Alanis] Ven 30 Juil - 22:38 | |
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Une bonne étoile ; oui ce devait-être ça. En y réfléchissant bien même ma bonne étoile devait ne jamais m’avoir quitté dès mon apparition sur terre. Malgré les quelques soucis de santé que j’avais eu étant jeune, j’avais toujours eu cette chance de m’en sortir, toujours bien. Et si l’on continuait sur ce chemin, j’avais eu la chance de trouver rapidement ma voie, d’avoir été accepté à Courtauld, d’y avoir rencontré Alanis, et en somme encore tout un tas de choses trop insignifiantes à l’échelle de mes vingt ans, mais qui avaient eu leur rôle à un moment ou à un autre. Là pour le coup, je ne savais trop qui je devais remercier mais si j’avais pu le faire, je l’aurais fait, à genoux. Mine de rien, c’était important pour moi de pouvoir discuter avec elle, de ce qui s’était passé, de ce qui allait se passer et de ce que j’espérais qu’il se passerait. Disons que les grands mots ou les déclarations n’étaient pas mon fort, mais aujourd’hui, aujourd’hui j’avais le courage de le faire que je n’avais peut-être pas eu demain. Dans un sens, heureusement qu’elle était venue, heureusement que ce prof là l’avait lâchée plus tôt, heureusement que ma bonne étoile ne m’avait pas quitté. D’un autre coté ; je me voyais assez mal aller cueillir le professeur en question et lui exprimer en souriant tout ma gratitude pour avoir vaqué à ses occupations, laissant Alanis me rejoindre au parc. Quant à lui offrir des chocolats ou un café ; la question ne se posait même pas… Non ce n’était pas vraiment mon genre d’étaler mon emploi du temps, ou faire des cadeaux à un inconnu –qui plus est à un prof ; et puis entre nous, il n’y avait pas besoin d’avoir tout un réservoir de perspicacité pour deviner que le dit professeur en avait –pour ainsi dire, rien à faire de nos histoires. Ceci dit, la jeune femme le savait bien, et elle savait tout aussi bien que ce que j’avançais n’étaient que de simples boutades. Je gardais le sourire et acquiesçais.
« J’en prends bonnes notes » Je regrettais amèrement de ne pas avoir répondu à son appel. D’un autre coté, je me satisfaisais de lui parler en face à face, et non pas à travers le combiné. Je ne me sentais pas très à l’aise, mais j’étais certain qu’au téléphone se serait bien pire. Face à elle, si je me mettais à divaguer, il me suffisait de reposer mon regard dans le sien pour recoller à la réalité. Mais au téléphone… juste le son de sa voix parvenait à me détacher de la réalité, je me rappelais de son visage, de son sourire et du regard qu’elle a quand elle rit, et c’était fichu ; j’étais complètement à coté de la plaque. Alors oui, j’aurais pu lui envoyer un message mais ça me semblait tellement lâche ; s’excuser à travers un message ça me semblait encore plus ridicule que de la rappeler une semaine plus tard –même si je dois avouer qu’au final, m’adresser à son répondeur ne m’apportait pas plus d’estime de moi-même. J’étais quand même heureux, mais avant tout soulagé qu’elle ne m’en tienne pas rigueur. C’est vrai j’avais du boulot, mais une conversation téléphonique ne m’aurait pas ralentit plus de quelques minutes… En aucun cas je n’avais souhaité lui faire comprendre que je l’évitais, ou quoi que ce soit d’autre, au contraire. Si j’avais pu la voir le lendemain même, je l’aurais fait avec plaisir, mais je n’avais pas pu. J’étais un peu gêné qu’elle ait pu penser ça venant de moi, mais d’un autre coté je ne pouvais pas nier que de mon coté, je n’avais pas pensé la même chose. La vérité c’est que quand il s’agissait d’elle je pouvais devenir paranoïaque. Mais ça s’expliquait ; je voulais vraiment qu’elle soit bien, je l’aimais. Mais je finis quand même par sourire et lui lancer en rigolant :
Oh bien sûr elle n’était pas censée savoir que de mon coté je n’avais pas mieux agit et qu’au contraire, mon cerveau à moi aussi avait tourné à mille à l’heure dans le mauvais sens. Mais j’imagine tout de même qu’elle pouvait s’en douter.
Discuter à l’entrée du parc c’était bien, mais discuter en faisant le tour c’était mieux. J’avais commencé à marcher en invitant la jeune femme à me suivre. Un excès d’assurance m’avait suffit pour me décider à lui prendre la main et à ne plus la lâcher cette fois. Je redoutais un peu sa réaction mais finalement, le sourire qu’elle m’avait lancé valait bien toutes les prises de risques du monde. C’était un geste anodin pour la plus part des gens ; le nombre de couples qui passaient dans ce parc tous les jours on les comptait par centaines, mais pour moi, avec Alanis c’était différent, c’était apaisant et ça suffisait pour me combler de joie. Certes pour l’instant ça n’engageait rien de très officiel mais –je l’espérais du moins, ça annonçait la suite. Quelques secondes plus tard, Alanis donnait le ton de la conversation qui allait suivre. Je dois avouer que je redoutais ce moment mais, la façon qu’elle avait eut de l’amener me plaisait assez. Je m’attendais à devoir déballer ce que j’avais pensé dans une longue tirade aussi fatigante qu’inutile, mais avec ce qu’elle venait de dire, ça deviendrait tout autre. Pourquoi ? Et bien parce qu’elle répondait sans le savoir à une de mes questions. Cette semaine avait été longue et chargée en interrogation et l’une d’entre elle c’était celle-ci. Avait-elle vraiment apprécié ou c’était-elle juste prononcée pour que je ne me sente pas trop mal à l’aise. Aussi, si elle avait été sincère, je me demandais si son sentiment n’avait pas changé depuis ou si, avec le recul, elle c’était rendue compte du caractère improvisé de ce baiser et s’il l’avait plus éloigné qu’autre chose. Je ne relevais pas la tête et laissait courir un léger moment de silence tout de même, j’étais heureux. Après quelques secondes de silence je tournais la tête vers elle et, inconsciemment, je serais un peu plus sa main.
« J’ai pas vraiment eu le temps de te le dire mais, à moi aussi ça m’a… ça m’a beaucoup plu. » En fait, dire que ça m’avait plu, c’était bien faible comme terme. En fait, ça m’avait tellement plu que j’avais rêvé des heures et des heures de retourner en arrière pour revivre l’instant ou mieux, de réitérer l’expérience dans un futur proche. J’aurais voulu être franc avec elle et le lui dire, maintenant tout de suite, lui faire comprendre que je voulais d’elle comme petite amie, et que j’aurais volontiers fait un bout de chemin dans la vie avec elle mais… C’était trop à annoncer pour moi. J’avais déjà fait la prouesse de lui prendre la main, je doutais sincèrement de mes capacités à tout lui déballer maintenant. Et puis aussi… Il fallait l’avouer, j’avais déjà beaucoup de mal à réaliser que j’étais effectivement bien en train de me promener avec elle, main dans la main, de manière naturelle même ; alors s’il fallait que je réalise dans le même temps que nous avions aussi fait un pas de plus pour devenir un couple ; j’étais assuré de devenir complètement fou.
Je me rendais compte quel foutu gentleman je faisais ; la jeune femme avait toujours son sac sur le dos. En principe, la galanterie aurait voulu que je lui prenne, mais honnêtement, j’étais presque assuré que la jeune femme refuse, tout simplement. Le sentier sur lequel nous étions traversait une étendue de verdure considérable et quelques chênes y trônaient par-ci par-là. Je tirais sa main pour quitter le sentier. On pouvait considérer ça comme un changement de cap ; mais cette fois j’avais essayé de faire dans la délicatesse, du moins plus que lundi dernier ou j’avais sauvagement tiré sur sa main dans un sens diamétralement opposé. Je ne lui dis rien de particulier, ne répondant à aucune interrogation, jusqu’à arriver au pied d’un chêne. Là je m’asseyais et m’appuyais contre l’arbre. D’un autre coté ; j’étais assez peu enclin à lâcher la main de la jeune femme. Je me redressais un peu, écartais un peu les jambes et tapotais la terre pour lui faire signe de s’assoir, en face de moi, mais dos à moi, de cette manière je pouvais la garder tout près et sentir l’odeur de ses cheveux, tout en regardant mon spectacle préféré à Green park : les gamins qui couraient après les canards et parfois même… la revanche des canards.
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| | | Alanis N. McRae Crème brûlée
◊ Mon avatar : Emma W. ◊ Mes messages : 597 ◊ Date de naissance : 34 ◊ Localisation : SOHO ◊ Mon âge : 20 ans ◊ Etude & Année d'étude : Littérature - 2° année ◊ Emploi(s) : Etudiante ◊ Date d'inscription : 01/01/2010
| Sujet: Re: Step two ; there's one thing you should know [Alanis] Sam 31 Juil - 0:03 | |
| Alanis aussi devait au final avoir une bonne étoile avec elle. Car dans son malheur ce jour là, elle avait rencontré Rhys. Après s'être retrouvé par terre, ses affaires étalées sur le sol, devant tout le monde à la cafétéria, elle avait vu arrivé son sauveur. Sauveur qui avec le temps c'était petit à petit transformé en Prince Charmant. Elle n'aimait pas tellement l'image, parce qu'elle répondait à des stéréotypes auxquels Rhys ne collait pas sur bien des aspects. Il n'était pas imbu de lui-même, il ne cherchait pas à jouer les intéressants, et il n'était pas niais à souhait. Bon, bien sûr, elle enjolivait la version négative des contes, mais bon, elle n'avait jamais vraiment voulu trouver un homme parfait, quelques défauts c'était bien aussi, parce qu'elle non plus elle n'était pas parfaite. Loin de là. Sa gourmandise finirait bien un jour par avoir raison de son taux de cholestérol. Mais en attendant, légèrement hédoniste sur les bords, elle préférait profiter de l'instant présent et penser au futur après. Quoique la situation présente la forçait bien à penser au présent. Et même de façon un peu brutale. Parce qu'après près d'une semaine sans se voir ni se parler, de se retrouver comme ça, dans ce cadre là, c'était assez angoissant. Même si la perspective l'enchantait. Elle qui aimait se balader dans ce parc, la compagnie de Rhys à ses côtés ne rendrait le tout que plus agréable. Et oui, sa bonne étoile s'était visiblement arrangée pour qu'elle puisse avoir son message et du coup se rendre au parc pour venir le voir. Elle se disait qu'au fond, elle n'aurait raté ça pour rien au monde, mais que quand même, quelque part, il y avait de quoi se poser des questions, le hasard avait voulu que son prof parte plus tôt, et du coup elle avait reçu son message. Drôle de coïncidence quand même? Alors plutôt que de se la jouer paranoïaque, elle se dit juste que ça devait arriver, et que le cas échéant, elle l'aurait rappelé pour qu'ils se voient quand même. Puisqu'il plaisantait sur toute cette affaire, elle décida d'en faire autant même si elle se doutait en effet que Rhys n'irait pas trouver son prof pour le remercier. Ça serait idiot, carrément pas nécessaire et presque embarrassant. Elle savait donc pertinemment qu'il ne lui disait ça que pour faire la conversation.
Elle aussi préférait bien entendu le voir pour lui parler plutôt que d'avoir affaire à un téléphone. C'était impersonnel quand on y pensait quand même, car qui vous disait que la personne au bout du fil ne faisait carrément pas autre chose en même temps, et qui sait même pouvait se trouver avec quelqu'un d'autre au moment même où il vous parlait. Bien sûr, Rhys ne ferait pas ça, ce n'était pas un coureur de jupons comme la plupart des garçons du campus, raison de plus pour laquelle elle était tombée sous le charme. Il préférait la qualité à la quantité, façon de parler. Elle aurait pu trouver une façon plus délicate de dire ça, mais Malchiah avait bel et bien fini par déteindre sur son vocabulaire. Et bien qu'entendre sa voix lui causait toujours autant d'effet, le voir c'était autre chose. Elle pouvait admirer ses beaux yeux bleus comme ça, détail qui avait son importance, vous en conviendrez. Alors finalement, l'attente avait était préférable, puisqu'ils se retrouvaient là plutôt que chacun chez eux, à discuter d'un sujet comme ça. Que ça se passe dans un parc lui donnait l'impression que c'était presque plus facile. Même si quand même, elle ne pouvait s'empêcher de redouter ce qu'il avait à lui dire. Oh bien sûr, elle se doutait qu'il avait eu une bonne raison pour ne pas la rappeler et lui donner de nouvelles durant tout ce temps. Les cours, c'était l'option la plus plausible, ça couplé avec son petit boulot, il y avait donc en effet de quoi soulager sa conscience. Mais bon quand même, une infime partie d'elle avait bel et bien cru qu'il avait changé d'avis sur elle, sur les sentiments qu'il éprouvait à son égard, et elle savait qu'elle en serait effondrée si c'était vraiment le cas. Mais s'il l'avait rappelé ce n'était pas pour lui dire adieu, car là, il serait carrément cruel. Elle fut donc rassurée quand il lui dit qu'elle était parano et se permit de sourire même, pour lui montrer son soulagement.
« Sans doute. », admit-elle.
Ils entamèrent donc leur ballade, puisque c'était bien pour ça qu'ils étaient venus en premier lieu. Et après quelques pas, elle fut agréablement surprise de voir que cette fois, ce n'était pas pour donner un cap mais bel et bien pour avoir sa main dans la sienne que Rhys l'avait en effet saisit non sans quelque hésitation préalable. Et elle ne pouvait du coup pas s'empêcher de lui sourire, ne se doutant pas vraiment que son sourire passerait aussi pour un signe d'approbation auprès du jeune homme. Après tout, elle n'était pas dans sa tête. Même si en ce moment même devait régner la même pagaille. C'est certain que ce geste ne passerait pas pour déplacer ici, des tonnes de couples venaient se promener ici après tout, mais ils n'en étaient pas un, enfin pas encore. C'est précisément pour ça qu'elle décida de rompre le silence, en lui assurant que ce qui c'était passé n'était pas une mauvaise chose, bien au contraire. Et visiblement le message été passé. Il avait même l'air de se perdre quelques instants dans ses pensées. Et quand il fini par lui répondre, elle ne pu s'empêcher de sentir ses joues s'empourprer, sans trop savoir pourquoi. SI cela été du au fait qu'il s'agissait là d'un compliment détourné ou le fait de se sentir rassurée de savoir qu'il avait apprécié. Peut-être bien les deux à vrai dire. Pour le moment elle se contenterait largement de ça, car oui c'est vrai que de dire comme ça de but en blanc qu'elle aussi espérait bien qu'ils finiraient par sortir ensemble, voir même faire un bout de chemin ensemble, c'était vraiment vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuer et aussi une bonne chance de le faire fuir, ses jambes à son coup et de passer en prime pour une fille désespérée. Et ça franchement, ça n'était pas son cas. Alors plutôt que de lui foutre la trouille, elle se contenta de marcher à ses côtés, en se réjouissant simplement de ne pas le voir finir par lâcher sa main.
Après quelques mètres parcourus, il changea de cap, en douceur cette fois et sans lâcher sa main. Il se dirigeait vers l'un des nombreux chênes qui peuplaient le parc. Elle tenait toujours son sac oui, et en effet, elle ne l'aurait pas laisser le prendre, parce que de un il n'était pas si lourd que ça, et que même si elle trouverait le geste adorable, elle n'était pas gênée de la porter, et il valait mieux qu'il évite de voir par mégarde certaines choses compromettantes dans son sac. Comme sa feuille de notes couverte de petits coeurs. Elle préférait donc oui garder contre elle son sac, plutôt qu'il ne la prenne pour une ado hystérique. Une fois aux pieds du chêne, il s'assit par terre, toujours sans rompre le contact de sa main dans la sienne et l'invita de sa main libre à venir s'asseoir entre ses jambes. Elle le regarda, haussant un sourcil, puis sourit et retira son sac de son épaule, le posant par terre près d'elle (pas qu'un voleur à la tire le choppe au passage), et elle fut bien quand même obligée de lâcher sa main, car sans ça, elle devrait se contorsionner pour venir s'asseoir comme il le désirait. Une fois assise, elle chercha un peu une position suffisamment confortable pour elle et pour lui, puis regarda un peu autour d'eux. Elle se dit alors qu'ils avaient bel et bien pris le chemin qui les amèneraient à être un couple, car ils étaient passés de la gêne quasi intolérable à ça. Assis là dans le parc, comme si de rien n'était, dans une posture plutôt tenant du genre oui, de celle qu'un couple adopterait en de pareilles circonstances. C'était presque donc le jour et la nuit entre aujourd'hui et ce début de semaine. Mais elle n'allait pas s'en plaindre au contraire. C'était plus qu'agréable de se retrouver comme ça, tout contre lui sans que ça ne soit ni un rêve, ni une situation gênante. Et cette fois-ci ce fut elle qui vint chercher sa main. Une fois qu'elle parvint à l'attraper, elle déposa son coude sur sa cuisse, sans bouger plus que ça. Mais tout de même, après un certain temps, il fallait qu'elle lui demande quelque chose. Histoire d'être sûre.
« Alors si ça t'as plus, tu serais prêt à recommencer l'expérience je présume? »
Et oui, maintenant qu'ils se trouvaient là, il lui semblait qu'il lui poussait des ailes. Elle se sentait comme poussée par un vent venu d'on ne sait où, qui la rendait bien moins timide. Bon, quand même, elle ne se transformerait pas en vamp, à essayer de le séduire sans retenue, mais bon, elle avait bien envie de l'embrasser depuis qu'ils étaient là, alors autant s'assurer que ça ne le dérangerait pas qu'elle le fasse. Bien qu'elle doute du contraire. |
| | | Rhys W. Sheffield Oeuf à la coque
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| Sujet: Re: Step two ; there's one thing you should know [Alanis] Dim 1 Aoû - 14:04 | |
| Je suis désolé ; c'est court et pas terrible, je me rattraperai au prochain
Plutôt que de s’enfermer dans une gêne sans nom, je préférais plaisanter sur le sujet. Même si le simple fait qu’elle ait pu pensé que j’avais voulu me séparer d’elle me faisait un peu mal au cœur, je n’allais pas me lamenter en face d’elle, ou tenter de me lancer dans un discours que je savais d’avance que je ne maitriserais pas. Dans le même temps j’étais encore un peu gêné ; cette semaine sans entendre parler d’elle nous avait un peu éloigné et le malaise était toujours présent. Pour remédier à ça, le seul remède connu et efficace c’était bien le rire et la plaisanterie. Pour moi en tout cas c’est certain ; ça fonctionnait. En plus de ça, Alanis y était assez réceptive, ce qui relativisait un peu l’atmosphère. Son sourire aussi c’était quelque chose de bienfaisant pour moi. La jeune femme avait cette chaleur dans le sourire qui me rassurait et qui me rendait plus serein. Oh oui, sans nul doute j’étais complètement incapable de tenir une conversation téléphonique avec elle –c’était renoncé à ses expressions du visage, à ses sourires, à son regard pétillant de joie au quotidien ; ce pourrait se transformer en enfer. D’autre part, c’est vrai qu’au téléphone il arrivait souvent –même sans le faire exprès, qu’on se mettre à faire autre chose tout en tenant la conversation. Combien de fois m’étais-je mis à faire la cuisine en discutant avec Sooz ! C’était complètement innocent mais c’est vrai que dans certain cas, et avec Alanis en particulier, il valait mieux avoir la tête à la conversation. Et puis c’est vrai aussi que le téléphone ne participait en aucun cas à une conversation intime. Et je ne parle pas de l’écoute téléphone ; je m’explique. Moi j’étais relativement à l’abri –je dis bien relativement parce que dès lors que ma conversation se fait sur le balcon, la grand-mère du dessus à tendance à laisser trainer sa paire d’oreille... Mais bref, lorsqu’on était en collocation, on est jamais à l’abri du colocataire curieux, un poil envahissant, qui prend votre vie pour la sienne, et qui se réjouirait de savoir à qui vous parlez, pour lui dire quoi ; et qui serait prêt à sauter de joie ou de rage, si tôt qu’il ait entendu un bout de votre phrase, sorti de son contexte, qui lui plaisait –ou non. Enfin nul besoin de s’étaler d’avantage sur les bienfaits/méfaits du téléphone ; Alanis n’habitait pas très loin de chez moi, je considérais donc pouvoir faire une centaine de mètre pour lui parler.
Nous nous étions mis en chemin et, incroyable mais vrai, nous marchions cote à cote, main dans la main. Pour elle je n’en savais que trop rien mais pour moi, c’était vraiment agréable. En fait c’était comme si un bon gros paquet de la gêne qui m’habitait c’était envolé depuis notre baiser ce lundi. D’ailleurs il n’avait pas fait que disparaitre, il avait fait place à un courage que je ne me reconnaissais pas et qui me surprenait moi-même. Bien sûr je ne m’en plaignais pas –bien au contraire. C’était tellement agréable de pouvoir me libérer ainsi –car c’était effectivement une libération. A chaque pas supplémentaire, et pas uniquement dans ce parc, je me sentais ôté d’un poids non négligeable. Ca en plus de la douce chaleur que me procurait l’agréable touché de sa peau. Et puis, parallèlement à ça, il y avait son sourire, son regard, sa douceur. En fait c’était un tout que je me voyais très bien vivre au jour le jour. Même s’il y avait eu d’autres filles auparavant, Alanis était de loin la seule à me faire cet effet là. Et ce baiser n’avait fait que renforcer l’idée cette idée –bien que j’en étais déjà bien convaincue avant. En y repensant, cette envie qui me prenait dans le ventre et qui me criait de recommencer l’expérience, elle aussi faisait partie de ce tout. Quelques mètres plus tard je m’étais rendu compte de quel piètre gentleman je faisais et j’entamais d’aller m’assoir au pied d’un chêne. L’endroit était calme, assez isolé du troupeau d’enfants qui jouaient au loin ; et en même temps assez près pour que, à chaque fois que je venais m’assoir ici, je puisse me divertir devant le spectacle de la chasse aux pigeons que m’offraient les enfants. Cette fois même, c’était encore bien mieux. J’étais assis au frais, à l’ombre des longues branches du chêne, et le vent m’apportait une douce odeur à laquelle je ne me ferai jamais. Les cheveux d’Alanis bien plus que ceux d’une autre personne, dégageaient une odeur fraiche et naturelle ; c’était un réel plaisir pour mes narines. Autre délicat plaisir ; sa proximité. Vous devez connaitre cette sensation qui vous conduit à penser que vous rêvez éveillé ; c’était celle que j’éprouvais à ce moment là. Oh bien sûr, dans les films ou dans les livres, le héro trouve toujours le moyen de se rassurer ; en général il se pinçait, d’autres ce donnaient de petites claques, les plus téméraires se versaient un seau d’eau froide sur la tête. Mais je n’étais pas ce héro de roman, ou de film que l’on s’habitue à observer ; moi, si je rêvais, je préférais ne pas me réveiller. Alors que j’étais un peu perdu dans ce contact infiniment plaisant, je sortais de ma douce rêverie alors que je sentais ma main en effleurer une autre. En constatant que cette fois les rôles avaient été inversés, je souriais, le plus discrètement que je pouvais. Si quelques minutes plus tôt je m’étais demandé si Alanis appréciait autant que moi le fait de tenir sa main ; maintenant je pouvais me rassurer. Ca avait beau être la troisième fois que je tenais sa main, je ne m’étais toujours pas fait à la douceur de sa peau ; je ne m’y ferais peut-être jamais d’ailleurs, mais l’idée me plaisait assez. De mon pouce, je caressais le creux de sa main, de la même manière que je l’avais fait plus tôt ; mais cette fois, je ne m’en rendis pas vraiment compte –du moins pas assez compte pour m’arrêter.
Je sortis de ma rêverie en entendant raisonner sa voix. Je devais bien avouer que je ne m’attendais pas vraiment à ça ; je n’en étais pas déçu pour autant –au contraire. Je souris, et finis finalement par sortir un léger rire. La demoiselle ne pouvait même pas s’imaginer à quel point j’en avais envie. Plutôt dix fois qu’une ! Toute la semaine j’y avais pensé et repensé, des dizaines peut-être même des centaines de fois. Et encore… si tout ceci ne s’était limité qu’à ma conscience –non, même la nuit ; je continuais d’en rêver. Alors oui, elle présumait bien. Je la serrais un peu plus contre moi et approchais de son oreille.
Si tôt la phrase prononcée, la même chaleur en dix fois (ou plus) fort me prenait à la base du ventre. Et remontais jusqu’à mes poumons. Dès lors j’avais vraiment l’impression d’être saisi de mille feux et d’avoir une température corporelle anormalement supérieur à trente-sept degré Celsius. Mais finalement ça n’en était pas moins désagréable –et je commençais à me faire à l’idée qu’Alanis soit la cause de ces montées de chaleur.
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| | | Alanis N. McRae Crème brûlée
◊ Mon avatar : Emma W. ◊ Mes messages : 597 ◊ Date de naissance : 34 ◊ Localisation : SOHO ◊ Mon âge : 20 ans ◊ Etude & Année d'étude : Littérature - 2° année ◊ Emploi(s) : Etudiante ◊ Date d'inscription : 01/01/2010
| Sujet: Re: Step two ; there's one thing you should know [Alanis] Lun 2 Aoû - 13:25 | |
| L'humour est et restera probablement encore longtemps le plus efficace des systèmes de défense qui existe. On se cache souvent derrière lui, parce qu'on veut faire croire à quelqu'un qu'on ne pensait pas ce qu'on lui à dit alors que si, pour se rendre intéressant, pour se donner aussi du courage en relativisant une situation. C'est précisément ce dernier cas qu'Alanis soupçonnait être le bon concernant Rhys et sa réplique. Elle avait beau avoir pu être un brin parano sur le coup, il y avait tout de même de quoi se poser des questions non? A sa place, si vous échangiez un baiser, aussi furtif fut-il, avec un garçon qui vous plait et que vous sachez pas si insensible que ça à vos charmes, vous ne vous poseriez pas certaines questions après une semaine sans nouvelles? Mais bon, elle préférait en effet qu'il use de l'humour plutôt qu'il ai opté sur l'option de lui monter un bateau en lui tenant un discours qui ne convaincrait personne. Et puis Alanis aimait bien rire, ça lui convenait donc bien comme parade, parce que le cas échéant, là oui, elle aurait vraiment cru qu'en fait il essayait simplement d'être gentil avec elle avant de lui dire qu'en fait il préférait ne plus la revoir. Ce qui s'avérerait difficile, puisqu'ils continueraient à se croiser presque tous les jours à Courtauld. Mais puisque ce n'était pas le cas, elle se trouvait soulagée et même enjouée. C'est vrai, le téléphone, comme toute chose, avait ses bons et ses mauvais côtés. Ça facilitait beaucoup la vie parfois, on pouvait se joindre plus facilement, savoir où se trouvait quelqu'un, ça pouvait servir de montre et de réveil, d'appareil photo, oui mais le côté privé oui se heurtait parfois à un mur gigantesque. Car qui dit répondre à un appel dans un lieu public disait partager sa vie avec tous les inconnus vous entourant. Sans compter dans ce tas là les personnes carrément sans gêne, qui non seulement parlaient fort, faisant donc profiter à tout le monde de leur petits secrets, mais qui en plus s'offusquaient ensuite qu'on les regarder et qu'on s'immisce dans leur vie. Le comble. Alanis n'était pas du genre bagarreuse, mais elle se souviendrait toujours de cette fois où elle avait manqué de peu de gifler cette fille dans le métro qui l'avait gratifié durant tout le trajet de ses exploits sexuels avec son nouveau copain et qui lui avait limité pas dit qu'elle était en manque pour l'écouter de cette façon. Heureusement pour elle, Alanis faisait preuve d'assez de bon sens pour ne pas entrer dans son jeu et au contraire, d'user d'humour pour filer une bonne leçon à cette fille là. Elle lui avait rétorqué en quittant la rame, qu'elle devrait consulté un médecin, parce qu'elle s'était gratté le nez sans arrêt durant toute la conversation, et que les démangeaisons étaient un des signes annonciateurs d'une MST. C'était sûrement mal de faire ça, mais une chose était certaine ce jour là, se rappeler de la tête qu'avait fait la dite jeune femme quand elle était partit l'avait fait rire durant bien une semaine. Et oui, jamais Alanis n'avait prétendu être une sainte.
C'est toujours étrange de voir comment on peut se retrouver totalement sans moyen devant la personne qu'on aime. C'est pourtant tout le contraire qu'il devrait se passer non? On devrait se sentir pousser des ailes, se croire capable de tout et surtout de l'impossible, vouloir passer chaque seconde avec l'autre, collés et ne plus se préoccuper du reste. Oui, mais ça ne marche pas toujours comme on le voudrait, et surtout quand on se retrouve face à quelqu'un qui a le même comportement que vous face à ce flot déferlent de sentiments incontrôlés. Mais dieu merci pour eux, le hasard (ou un sacré coup de main d'un barbu vivant dans les nuages) avait voulu changer la donne et accélérer un peu les choses, car sans ça, ils y seraient encore et toujours, à se sentir penauds et chose à proximité l'un de l'autre au point d'en devenir ridicules. Et cette douce sensation de chaleur était bel et bien demeurée présente entre eux. Car oui, à mesure qu'ils avançaient main dans la main dans le parc, tout devenait plus simple, plus naturel et beaucoup plus agréable sans avoir sans cesse à se demander quoi faire ensuite. A présent que Rhys avait pris cette initiative, elle se sentirait moins bête d'en faire autant pour autre chose ou à un autre moment. C'était bête de s'angoisser à ce point pour ce genre de choses, surtout quand on sait les sentiments réciproques mais que voulez-vous. On ne les changeraient plus ces deux là, alors autant faire avec. Une fois assis sous le chêne, Alanis regardait devant elle, le spectacle offert par les gens présents eux aussi dans le parc. Il y avait comme toujours des enfants, qui jouaient, ou maltraitaient les pauvres animaux du parc en essayant de leur courir après ou de les faire partir en leur lançant des pierres dessus. C'était toujours très divertissant comme vue, et surtout elle voyait aussi parfois des vieilles dames observant de jeunes couples se bécoter avec à la fois un mélange de jalousie et d'amusement face à leur apparente désinvolture. C'est là qu'elle réalisa qu'elle devait donner cette même impression, assise comme ça, dans les bras de Rhys. Mais bizarrement, elle en tirait une certaine fierté d'un coup. Elle sourit alors, appréciant tout simplement l'instant présent. Elle ne se doutait pas qu'elle pouvait faire un tel effet au jeune homme simplement avec son shampoing, qui pourtant n'était pas révolutionnaire, ni même d'une grande marque connue et qui le vaut bien. Non, c'était un shampoing tout bête, acheté dans une petite boutique à Florence. Elle faisait toujours le plein quand elle retournait en vacances là-bas, précisément parce qu'elle ne le trouvait pas dans les boutiques anglaises. Mais pour elle, ce qui était si délicat, c'était la douceur dont faisait preuve Rhys à son égard. D'autres en auraient profité, pour se montrer envahissant, pressant, mais pas lui. Il avait eu le feu vert, mais ne se précipitait pas pour autant. Et pour elle c'était une raison de plus de voir qu'elle avait fait le bon choix. Rhys avait marqué un point de plus. Ce qui à ses yeux ne faisait que rallonger la liste déjà assez longue de qualités qu'elle lui trouvait. Et du coup oui, elle inversa les rôles et fut cette fois l'instigatrice de cette prise de main. Pas qu'elle se sente soudainement devenue plus désinvolte, mais elle avait simplement envie de rester là, comme ça, assis tranquillement sous un arbre, à ne rien faire, en profitant juste de la présence de l'autre. Et bien que ce fut l'un des moments les plus délicieux qu'il lui ai été donné de vivre jusqu'à ce jour, il fallait qu'elle s'ôte un doute de l'esprit. Elle rompit donc le silence, et lui exposa sa théorie. Hypothèse bien vite confirmée par la réponse que lui offrit Rhys.
« Ça m'arrive souvent. C'est un don. », lança-t-elle en plaisantant.
Ça n'en était pas un, mais à présent beaucoup plus à l'aise, la miss retrouvait son humour habituel et son sens de la répartie. Et si bien sûr elle lui avait posé la question, c'est parce qu'elle aussi en avait rêvé des centaines de fois depuis ce lundi là. Au point même de ne plus vouloir se réveiller parfois. Mais ainsi, plus besoin de devoir tomber dans les bras de Morphée pour y avoir droit à nouveau, ce qui était une énorme consolation en soi. Et puisqu'elle y était implicitement invitée par sa réponse, une nouvelle fois elle se décida à prendre les devants. Rien d'extravagant, ce n'était pas parce qu'il lui avait dit qu'en effet ça ne le dérangerait pas de recommencer qu'elle allait brûler les étapes. Quand même, elle était certes beaucoup moins nerveuse maintenant, mais de là à de suite devenir une vamp. Non, Alanis se contenta juste de tourner la tête sur le côté, de se tourner légèrement sur elle-même jusqu'à arrivé à destination, et une fois cela fait, elle lui retourna alors ce fameux baiser échangé en début de semaine dans les couloirs de la fac. Et en quittant ses douces lèvres, elle lui adressa un sourire, reprenant ensuite sa posture initiale, sa main toujours dans la sienne. |
| | | Rhys W. Sheffield Oeuf à la coque
◊ Mon avatar : Jamie Bell ◊ Mes messages : 25 ◊ Mon âge : 20 ans ◊ Etude & Année d'étude : Linguistique ◊ Emploi(s) : Libraire ◊ Date d'inscription : 17/07/2010
| Sujet: Re: Step two ; there's one thing you should know [Alanis] Lun 2 Aoû - 22:15 | |
| Le rendez-vous de tous les couples se trouvait toujours (ou quasiment) dans un parc. Je m’étais toujours demandé pourquoi. Il y avait bien d’autres lieux plus intéressants que ceux fréquentés par la population de tout âge et de tout genre. C’est vrai, en soit un parc c’était assez particulier. Le matin il y avait les jeunes mères qui venaient s’y balader avec leur progéniture, l’après-midi c’étaient les personnes âgées qui venaient faire leur petite balade de santé. A la sortie des cours, alors que papy et mamy s’asseyaient sur un banc et regardaient la nouvelle fournée arriver, c’était les étudiants qui entraient. Une fois la journée terminée, se balader dans un parc avait des vertus apaisantes. C’était l’idée pour oublier à quel point monsieur ou madame untel vous avait persécuté une heure durant tout ça pour que vous arrêtiez de jouer les majorettes avec votre stylo. Bien évidement vous vous excusiez de manière polie et sincère, et rétorquiez que c’était plus fort que vous, que faire tourner votre stylo autour de vos doigts était devenu une fâcheuse habitude. Ensuite, tout dépendant du tempérament du professeur, soit il abandonnait les charges retenues contre vous, soit il se décidait à continuer de vous persécuter ; de vous reprocher d’avoir insinué que son cours n’était pas intéressant (c’est le cas, mais vous n’avez jamais rien voulu laisser paraitre) ; et enfin bref, vous vous retrouvez là avec votre bande d’amis pour leur raconter comment Madame Bidule avait péter un câble toute seule. Et puis il y avait aussi les couples, mais ça, jusqu’à il y a quelques minutes, j’aurais été bien incapable de vous l’expliquer. Je me demandais pourquoi le parc alors que c’était l’endroit le plus commun, le plus fréquenté ; c’était l’endroit où on était à peu près certain d’être épié comme jamais par quelques seniors outrés ou amusés. Maintenant, mes pensées étaient toutes autres. J’avais inconsciemment choisi le parc pour y retrouver Alanis, mais maintenant que nous marchions main dans la main sur le sentier principal, je comprenais doucement. Même s’il était fréquenté, le parc n’en restait pas moins un endroit calme et polyvalent. On pouvait y discuter calmement sans avoir à hurler pour se faire entendre, on pouvait aussi s’y poser quelques temps et simplement profiter de l’herbe fraiche, du léger vent, de la lumière naturelle ; en quelques mots c’était l’endroit intime et reposant, accessible à tous en tout temps. Je devais aussi bien avouer qu’il n’y avait rien de plus plaisant que de marcher dans un parc main dans la main avec celle que l’on aime, et d’un coup comme ça, changer d’avis et opter pour se poser calmement dans un coin, juste pour se retrouver, comme Alanis et moi étions en train de le faire. C’était marrant de voir comme tout avait changé du tout au tout en quelques jours. Je n’étais plus surpris de sentir sa main saisir la mienne, je n’étais plus gêné non plus. C’était devenu naturel, mais toujours aussi plaisant. Je souriais et laissais mes doigts s’entrelacer dans les siens. En regardant jouer les joyeux tortionnaires des pigeons au loin, il me semblait que le temps prenait une toute autre dimension. C’était peut-être le fait d’être assis là, à caresser lentement les surfaces atteignables de sa main, à respirer le délicat parfum de ses cheveux, ou encore juste simplement cette tendre chaleur entre nous deux. Quand sa voix retentit, je détachais mon regard de la course poursuite entre pigeons et canards, et le reposais sur la parcelle de son visage que je pouvais atteindre. Je ne savais que trop peu si j’étais prêt, mais j’en avais envie, rien n’était moins sûr. Alors oui, cette présomption était la bonne. Sa réponse me fit sourire. J’avais pu foi en l’intuition féminine, ou même en l’intuition tout court, ou en un sixième sens. Néanmoins il fallait reconnaitre que les femmes avaient un sens plus raffiné que les hommes pour ce qui est du ressentiment ; c’était peut-être ça que l’on appelait intuition.
« Ce doit être la légendaire intuition féminine» Aussitôt nos plaisanteries terminées, la parcelle de visage à laquelle j’avais le droit s’élargie. J’en souriais bêtement, comme à chaque fois que je redécouvrais son visage. Il ne fallut pas plus longtemps d’ailleurs pour que je sente son visage s’approcher du mien. Je percevais son souffle chaud, et rien que ça suffisait pour que mon cœur se mette à s’emballer. La fraction de seconde qui suivit suffit à me transporter quelques jours en arrière. Je me souvenais alors à quel point je m’étais sentit libéré et à quel point j’avais apprécié le gout de ses lèvres. Quelques secondes à peine je m’en détachais et laissais mon regard trainer sur son visage. La dernière fois que nous avions franchit se pas là, ça n’avait duré que quelques dixièmes de secondes, mais j’avais pourtant encaissé l’équivalent de quelques heures de gêne et de rougeur intense. Je m’étais senti honteux et affreusement lâche. Ce qui avait suivit ne m’avait pas beaucoup plus réconforté. La jeune femme était repartie un peu précipitamment pour suivre un cours dans un bâtiment un peu plus éloigné. Cette fois, c’était complètement différent. La jeune femme était restée là, elle n’avait pas lâché ma main, elle ne s’était pas écarté à reculons ; non rien de tel. Elle était toujours là, assise en face de moi, contre moi et nos mains étaient toujours fermement enlacées l’une dans l’autre. Je me pinçais les lèvres et réalisais alors ce qu’il était en train de se passer. Après avoir marché main dans la main le long du sentier pédestre, nous nous étions posés au pied d’un robuste chêne qui avait accueilli notre deuxième baiser, moins furtif que le premier. Ce qui voulait dire qu’en l’espace d’un quart d’heure dirons nous, elle et moi avions fait une avancée considérable. Pouvions-nous maintenant dire que nous étions en couple ? J’en avais en tout cas vraiment envie.
« Et heu… Est-ce que tu présumes aussi être prête à supporter Rhys William Sheffield en tant que petit ami ? » Je souriais et haussais les épaules. Bien sûr ce n’était qu’une formalité, juste histoire d’être certain que la soirée que nous avions passé aujourd’hui n’était pas qu’une erreur de parcours. Mais en tout cas je me sentais prêt à passer mes journées entière avec elle, à prendre sa main en ville, à la présenter comme ma petite amie et même… rendez vous compte, à supporter les pressions de Malchiah. Après tout je n’étais pas le genre de garçon à vouloir du mal à sa petite sœur ; bien au contraire. Dans le fond j’espérais qu’il m’apprécierait ; être en conflit avec lui me ferait pas mal de peine. Mais tout de même, je ne collectionnais pas les conquêtes, bien au contraire j’étais plutôt le genre de garçon qui préfèrent être seul, plutôt que mal accompagné. Et puis je ne considérais pas Alanis comme une conquête de passage non, c’était plus que ça et pour s’en convaincre, il n’y avait qu’à entendre ces battements dans ma poitrine qui s’intensifiaient à mesure que la distance entre nous se réduisait. Néanmoins je comprenais son comportement, il voulait le meilleur pour sa sœur tout comme moi, je voulais le meilleur pour la mienne. Signe que nous n’étions pas si différent que ça l’un de l’autre.
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| | | Alanis N. McRae Crème brûlée
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| Sujet: Re: Step two ; there's one thing you should know [Alanis] Lun 2 Aoû - 23:26 | |
| Pourquoi, oui en effet, les parcs étaient un repaire de couples? Alanis pouvait le comprendre. Elle qui aimait venir ici pour écrire et chercher l'inspiration, assise sur un banc. Par moments, les parcs pouvaient être des lieux de plénitude. Un coucher de soleil se reflétant sur la surface des fontaines, ou se couchant entre les branches des arbres, la légère brise qui soulève les quelques feuilles mortes trainant sur le sol, le calme régnant par moments. Elle même adorait venir là à la tombée de la nuit, dans ces heures où il ne fait plus tout à fait jour et pas tout à fait nuit. Car c'était là qu'on apercevait toujours les choses les plus insolites. Un couple d'amoureux s'embrassant sous l'oeil courroucé d'une grand-mère dans le fond jalouse que son compagnon n'en fasse plus autant, des gens pressés qui fusaient à travers le parc en ne prenant même pas le temps de l'admirer. Et puis oui, il y avait cette dimension romantique, peut-être seulement accessible par les couples. Car même si elle était sensible à la beauté qu'un arbre centenaire pouvait évoquer, sans cela, ça ne restait qu'un arbre. Mais une fois assis dessous, en bonne compagnie, bizarrement oui, on pouvait alors saisir la consonance romantique. Mais bon, qu'importe le lieu, quand on se trouvait avec la personne qu'on aime, tout devenait soudainement propice à prendre ce côté fleur bleue, même si c'était un métro bondé. L'amour rend aveugle, alors pourquoi pas miro aussi? Et puis, avec ou sans Rhys, le parc restait un lieu magique pour Alanis, c'est toujours ici qu'elle avait eut ses meilleures idées. Une sorte de lieu porte-bonheur. Et puis elle adorait venir ici en automne, quand les arbres prenaient des couleurs, ou mieux, en hiver, avec Malchiah pour se faire des batailles de boules de neige interminables. En fait, oui, c'était assez marrant, mais autant elle aimait se sentir entourée dans la bibliothèque de Courtauld, autant elle aimait l'espace offert par le parc, avec ses petits recoins, ses grandes allées et ses bouts de pelouse d'un vert incomparable. Elle disait toujours qu'aucun autre parc n'avait la même pelouse que celle de Green Park. Mais ça, c'était probablement du à son attachement à ce parc là.
C'est vrai qu'on ne pouvait ignorer le changement presque radical de comportement entre eux. Mais comme dit, il ne manquait que le premier pas. La timidité de chacun avait été un frein majeur. Et maintenant que ce fameux cap du premier pas avait été franchit avec succès, tout pouvait se passer beaucoup plus naturellement, et certes oui, en comparaison des quelques mois passés à se tourner autour sans vraiment en avoir l'air, tout s'accélérait soudainement. Mais ça n'en restait pas moins toujours un peu problématique. Car elle s'interrogeait toujours si elle faisait bien de faire ci ou ça. Et oui, Alanis était le genre de fille à toujours se poser des questions concernant ce sujet là. Elle ne changerait plus et puis ça ne tournait pas à la névrose, dieu merci. Non, c'était surtout les premiers temps, durant ces moments de flottement où l'on s'interroge encore si on peut faire ça ou non, sans que ça n'ai de trop grosses conséquences. Mais de toute façon, toutes questions étaient devenues superflues dès que Rhys lui avait pris la main. Et depuis qu'ils étaient assis sous cet arbre, ce n'était plus des complications qu'elle imaginait, comme avant ce lundi, mais bel et bien des moments privilégiés. L'intuition féminine? Oui, Alanis n'y croyait pas à cent pour cent à cette affaire, elle n'avait pas vraiment un sixième sens, pas un don d'empathie spécialement virulent. La preuve, son frère faisait souvent preuve de plus d'intuition qu'elle de ce côté là. Mais elle admettait volontiers qu'en matière de contrôle surprise, là oui, elle flairait toujours les embûches. Elle ne se l'expliquait pas, mais c'était comme ça. Alors elle rit de bon coeur quand Rhys attribua son sens inné de la déduction à son appartenance à la gente féminine. « Ça doit être ça oui. », conclu-t-elle alors. Pas la peine de polémiquer des heures sur le sujet, ils avaient bien mieux à faire.
Et maintenant qu'ils étaient là, sans que rien ne vienne interférer à ce qui devait se passer ensuite, Alanis ne comptait pas laisser passer sa chance de lui faire comprendre une chose, que maintenant plus rien ne les empêcher de se manifester l'un à l'autre leur sentiments. Alors oui, dans ce moment là, dans ce cadre là, son envie de réitérer l'expérience trop courte à son goût du lundi, était exacerbée. Et cette fois-ci oui, ça ne dura pas moins d'une seconde, mais bel et bien plus. Oh pas une minute non, même pas dix secondes, mais suffisamment pour qu'elle puisse l'apprécier pleinement. Et lui aussi, elle l'espérait du moins. Mais c'est vrai que c'était une avancée plus que considérable entre eux. De passer ainsi de bons amis à plus, ça avait été brutal, mais au fond nécessaire, car sans ça, elle ne le dirait jamais assez, ils y seraient encore dans une décennie. Et ce fut à Rhys de prendre la parole alors, une fois qu'elle s'était retournée et avait repris sa place. Et cette fois, elle pensa en riant pour elle-même, qu'il avait du lire dans ses pensées car c'était exactement ce à quoi son esprit penser après ce second baiser. Et puisqu'ils étaient portés sur le registre de l'humour, elle continua sur la lancée. « Depuis quand tu parles de toi à la troisième personne? » Mais outre la perche qu'il lui avait tendu et qu'elle avait saisi au vol, la question n'en restait pas moins sérieuse. Et le fait que ce soit lui qui la pose importait beaucoup pour elle. Car ça signifiait, de façon sous-jacente, qu'il était prêt en effet à endurer le comportement sur-protecteur de son frère, ce qui pour elle était un bon signe, même un très bon. Elle se retourna donc à nouveau vers lui en souriant.
« Moi je suis prête à te supporter comme petit ami, mais toi tu crois que tu vas me supporter et supporter mon frère? Tu sais pas de quoi il peut être capable quand il s'agit de mes petits copains. »
Autant le prévenir de suite non? Bon, certes, oui, de ce côté là, les deux jeunes hommes se ressemblaient beaucoup, puisque chacun d'eux avait une petite soeur. Ils avaient donc les mêmes attentes et exigences face aux potentiels copains de leur soeur, mais bon, Al se doutait que Rhys n'était pas aussi excessif dans ce processus que pouvait l'être Mal. Mais autrement, ce petit détail mis à part, oui, elle était prête à le supporter. Si tout allait bien, chaque jour que dieu ferait. Mais ils n'en étaient pas encore là, et même loin, il fallait déjà "officialiser" tout ça. Ils verraient bien ce qui se passerait après non, car ils avaient encore toute leur vies devant eux. |
| | | Rhys W. Sheffield Oeuf à la coque
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| Sujet: Re: Step two ; there's one thing you should know [Alanis] Mar 3 Aoû - 17:58 | |
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Allez savoir pourquoi les gens attribuent l’intuition ou le sixième sens, au sexe féminin. C’est amusant d’ailleurs de voir comme le sujet suscite tant de discussions controversées. Et pourtant bien cette acuité indubitable qui fait que lorsque vous vous sentez mal, en un regard parfois, elle lit sur votre visage le mal être. Et qui irait dire le contraire ? Bien sûr on pourrait aussi rétorquer que ça arrive aussi chez l’homme, oui mais plus rarement et de manière moins certaine. A moins que ce soit là une capacité de la femme de mieux cacher ses états d’âmes. En fait, moi comme beaucoup d’autres personnes sur la planète, je doutais que ce « gêne » si l’on peut l’appeler ainsi soit dédié à la gente féminine et apprécié uniquement par elle, et ce dès la naissance. Je reste malgré tout, malgré toutes les expériences qui ont été faites, je reste certain que la femme qui vit en totale ignorance du monde qui l’entoure, d’un point de vue intuition, ne valait pas mieux que la dernière brute. Tout ça pour dire que ce que l’on appelait intuition féminine ne venait rien que du fait que les femmes étaient plus observatrices, plus sensibles à l’environnement, et parce que socialement, elles sont plus rapidement mises en contact avec l’autre, apprennent plus facilement les réactions, et les anticipent. Si Alanis comme d’autres femmes étaient dotées de ce que certains appellent l’instinct féminin, c’est uniquement parce que c’était la récompense pour avoir grandit proche d’autrui. Toute fois, ce sixième sens n’était pas accessible qu’aux femmes et c’est bien cet abus de langage là qu’il fallait noter. Mais enfin, inutile de disserter là-dessus pendant dix ans. Alanis avait présumé à juste titre que j’étais prêt à recommencer, en soit, ce n’était pas une révélation. Maintenant que notre relation s’éclairait petit à petit, il allait de soi que ce baiser était la prochaine étape. Comme je m’y étais attendu, ce baiser avait été agréable, tout autant que lundi, à cette différence près, que cette fois je n’étais ni envahi par la gêne, je n’étais pas momifié, et je n’avais pas eu cette pressante envie de m’enterrer et faire l’autruche. Au contraire. Ce baiser me donna envie, encore plus que jamais, de penser à l’après, et à l’éventuelle possibilité que nous nous retrouvions comme un couple. Oui tout à fait, un couple, un couple parmi ceux qui se baladent main dans la main dans les pars, qui s’assoient l’un contre l’autre au pied d’un vieux chêne, et qui narguent du coin de l’œil, l’octogénaire sur le banc opposé, pendant qu’elle se rappelle « le bon vieux temps », temps où son mari et elle s’aimaient encore comme au premier jour, et passaient eux aussi leur temps à batifoler dans les champs. Alors certes, la question était peut-être mal tournée, la construction avait peut-être été maladroite, mais elle avait cette pointe d’humour que j’accordais toujours à la jeune femme. Cette dernière ne manqua d’ailleurs pas la perche et s’empressa de me le faire remarquer. La vérité c’est que ma phrase était sortie tellement naturellement, je n’avais même pas vraiment percuté que j’avais parlé à la troisième personne, allez d’ailleurs savoir pourquoi je l’avais fait… c’était tout à fait inconscient. Pour rattraper la chose, j’avais recours au remède miracle dont nous avons déjà parlé ; l’humour.
« Au cas où tu aurais oublié mon nom ! » Et je finissais par en rire, je savais bien que la remarque l’interpellerait. J’imaginais qu’elle se mettrait à pouffer, et à me dire d’une manière ou d’une autre que j’étais stupide, que je savais bien qu’elle connaissait parfaitement mon nom et tout ce que ça impliquait. Néanmoins, j’aimais bien la charrier
Si j’étais prêt à la supporter ; la jeune femme ne pouvait même pas s’imaginer à quel point. J’étais même volontaire pour la « supporter » ; la « supporter » me rendrait à coup sûr très heureux. Pour ce qui était de supporter son frère c’était autre chose, j’espérais avoir à le supporter le moins possible mais en tout cas, si j’avais vraiment à le faire, je le ferai ; il le fallait bien de toute façon. En tout cas si la question était de savoir si je renoncerais à elle à cause de son frère ; la réponse était déjà toute faite et c’était hors de question. Certes Malchiah était impressionnant, il était protecteur, et usait de méthodes radicales. J’ai d’ailleurs déjà eu l’occasion de croiser son regard noir ; le genre de regard que, s’il avait eu des mitraillettes à la place des yeux, j’aurais été liquidé en quelques poignées de secondes. Ceci dit j’y avais survécu… Mais d’un autre coté je me disais que ça c’était quand nous faisions que boire des cafés ensemble de temps à autres. Du coup maintenant que c’était un peu plus sérieux, je me demandais vraiment à quelle sauce j’allais être mangé. Mais mourir pour celle qu’on aime c’est une belle mort n’est-ce pas ? Bien sûr je plaisantais sur le sujet, mais d’un autre coté je ne m’en faisais pas tellement. Je ne voulais aucun mal à Alanis et je n’étais pas le genre de garçon prédestiné à lui en faire. La jeune femme s’était retournée et était à peu près face à moi. J’avais d’abord souris en l’écoutant. Pour moi c’était tellement clair. Finalement, je pris un air soupçonneux.
« Si t’essayes de me dissuader tu peux abandonner tout de suite ! Ca ne marchera pas ! » J’acquiesçais d’un air ferme et sûr de moi. Bien sûr je plaisantais mais je n’en étais pas moins sérieux. Je plantais mon regard dans le sien et finis par redevenir sérieux. Je comprenais que Machiah veuille protéger Alanis, elle était sa petite sœur et je savais ô combien le sourire de nos proches pouvait nous réchauffer, et leurs larmes nous déchirer. Comme lui je partageais ce sentiment là à l’égard de ma grande-sœur, mais pas seulement. J’étais aussi très attaché aux sourires d’Alanis et pour rien au monde mon intention était de provoquer ses larmes. C’était fou d’ailleurs comme rien que d’y penser mon cœur pouvait se serrer et me faire sentir aussi flasque. Je souris et passai une mèche derrière son oreille. Ce geste là, elle l’avait souvent fait devant moi, et je n’avais jamais été qu’un spectateur rêvant un jour de passer sur la scène. Aujourd’hui c’était le cas et ça ne me rendait qu’encore plus joyeux.
« Ton frère s’y fera ; je n’ai aucunement l’intention de te faire du mal. » En fait c’était même peu dire. Non seulement ce n’était pas dans mes plans, et ça ne l’avait jamais été, mais en plus c’est tout l’inverse que je lui souhaitais. J’espérais la voir sourire aux moins tous les jours qu’il m’était permis de la voir que ce soit comme petite amie ou même en simple ami. Parce que quoi qu’il arrive, même si entre nous ça ne marchait pas, j’espérais bien que nous resterions en de très bons termes.
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| | | Alanis N. McRae Crème brûlée
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| Sujet: Re: Step two ; there's one thing you should know [Alanis] Jeu 5 Aoû - 17:13 | |
| Si on attribuait l'intuition aux femmes, ce n'était pas tant parce qu'en effet, elles étaient plus intuitives et beaucoup plus observatrices que les hommes, mais parce qu'on avait assimilé depuis longtemps ce fait, faux certes, mais ancré dans l'imaginaire commun comme le fait que les femmes détestent le foot, ou que faire le ménage était une tâche incombant aux femmes. Les préjugés sectaires de cet acabit abondait de partout, et même la tendance à la parité de ces dernières années n'arrivait sur certains point à entamer ces croyances depuis longtemps obsolètes. Comme dit, oui certes elle était une fille mais de là à se dire fiable à cent pour cent niveau intuition, elle ne le pouvait pas parce qu'elle savait très bien que justement, contrairement à un chrono qui comptabilisait le temps qui passe, elle, elle ne pouvait pas être totalement objective. Il y avait si souvent tellement de composantes dans ce qui constituait une intuition. Des hormones, parfois, du ressentit, des émotions, des rumeurs parfois, bref, rien qui de loin puisse garantir l'absolue exactitude de ses intuitions. Mais elle admettait volontiers que oui, les femmes avaient peut-être une autre appréhension du monde, un sens plus accru que les hommes qui eux en général se contentaient de simplement suivre le courant, sans trop se poser de question. Malchiah le lui disait parfois d'ailleurs, qu'elle se posait bien trop de questions et qu'elle devrait une fois ou deux faire un truc totalement dingue, spontané et déluré. Mais ce n'était pas vraiment dans sa nature, ce à quoi s'employer du coup Lena avec elle, de la "dévergonder" un peu, afin de ne pas se réveiller un jour en se disant qu'elle n'avait pas pleinement profiter de sa jeunesse. Même si à bien des égards, Alanis pouvait se montrer un vrai boute-entrain. Mais une nouvelle fois, le point n'était pas là et polémiquer sur le sujet une éternité ne déboucherait sur rien d'autre qu'une perte de temps. Ils avaient bien mieux à faire en ce moment même que ça. Comme en effet parler de leur relation.
Celle-ci évoluait présentement dans un sens tout à fait positif. Certains pourraient penser qu'ils brûlaient les étapes, mais quand on considérait le temps qu'ils avaient mis avant de se décider, on s'apercevait bien qu'en fait il n'en était rien, bien au contraire. Ainsi donc, et même si Rhys n'était pas consciemment à l'origine de leur premier baiser, Alanis trouva qu'il était temps que ce soit elle qui prenne l'initiative de leur second baiser. Et cette fois-ci, même s'il resta court dans la durée, il fut débarrassé de toutes leurs appréhensions respectives. Et bien sûr, dans ce geste, elle espérait aussi qu'il comprendrait qu'elle aussi voyait au-delà, à ce futur proche (même carrément imminent l'espérait-elle), où ils constitueraient eux aussi un de ses couples se baladant dans le parc défrayant les mamies vertes de jalousie de ne plus pouvoir en faire autant. Quoique, sa propre grand-mère était encore parfois assez démonstrative avec son mari, ce qui d'ailleurs la faisait toujours rire, même si elle feignait l'indignation. Et présentement, même si c'était de manière un peu détournée, ce fut Rhys qui se lança le premier en abordant la question qu'elle attendait depuis un moment déjà. Et elle appréciait en fait qu'il use d'un peu d'humour pour le faire, car ça ôtait un peu du sérieux que la question impliquait, même si elle connaissait déjà par coeur la réponse qu'elle lui fournirait alors. Mais bon, tout d'abord elle lui fit remarquer qu'il n'avait pas l'habitude de parler de lui à la troisième personne. Ce à quoi il répliqua presque automatiquement que c'était pour qu'elle n'oublie pas son nom. Comment le pourrait-elle après toutes ces nuits à penser à lui?
« Comme si je pouvais l'oublier. », admit-elle dans un sourire qui lui était propre.
Elle ne releva donc pas plus que ça sa réflexion mais lui répondit en lui demandant si lui serait prêt à la supporter. Car mine de rien, elle pouvait avoir son caractère, mais surtout, et c'est ce qu'elle craignait le plus depuis le début à propos de leur éventuelle relation, c'est que celle-ci ne prenne jamais vie correctement précisément à cause du comportement protecteur de son frère. Car même si elle savait bien que Rhys n'était pas le type de garçon qui lui ferait du mal, et ce de quelques façons que ce soit, sa simple parole n'achèverait pas à faire renoncer à Mal de passer au crible le jeune homme et de lui faire passer différents tests de son secret. Alors oui, autant le prévenir de ce qui l'attendrait sûrement s'il acceptait en effet de la supporter elle en tant que petite amie. Elle se doutait bien qu'il ne changerait pas d'avis si facilement, même si elle pensait bien que son frère devait tout de même un peu l'inquiéter, car Mal était un type imposant, par sa taille et son regard noir. Mais bon, elle espérait tout de même qu'il ne démontrait pas devant si peu, et qu'avec le temps, ils finiraient même par bien s'entendre. Car que la paix ne règne pas entre les deux hommes les plus importantes de sa vie, elle savait très bien que ça l'attristerait quand même. Et la réponse qu'il lui fournit acheva de se rassurer sur le choix qu'elle avait fait envers Rhys. Il avait même l'air déterminé à en chier, passer moi l'expression, pour être avec elle. C'était absolument adorable, mais elle n'en attendait pas moins venant de sa part. Et comme pour le récompenser d'avoir montrer un tel aplomb dans sa réponse, elle déposa une bise sur sa joue.
« Bonne réponse. »
C'est vrai, ils avaient celà en commun. La volonté de voir leur soeur parfaitement heureuse, sourire et non pleurer. En fait, tout le monde veut toujours voir ses proches heureux, non? Car celui qui désire le contraire devrait sérieusement se faire enfermer le cas échéant. Mais toujours est-il que celà ne suffirait pas, pour le moment en tout cas, à calmer son frère. C'est seulement après un certain temps qu'il abaisserait sa vigilance pour devenir presque gentil, je dis bien presque. Car vous vous doutez bien qu'il ne finirait jamais vraiment jamais de surveiller le petit ami de sa soeur pour que celle-ci ne soit pas blessée un jour ou l'autre. Mais bon, Rhys n'était pas un coureur, collectionnant les filles comme les chemises, ou même, comme elle l'avait vu une fois, summum du mauvais goût, classant ses conquêtes dans un calepin avec des notes et autres commentaires mal placés. Elle n'avait donc aucune crainte face à d'éventuels pleurs versés par sa faute.
« J'espère bien, manquerai plus que ça tiens. », dit-elle en souriant tandis qu'il remettait l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. C'est vrai que c'était l'un de ses petits tics anodins, mais pour cette fois elle appréciait que ce soit lui qui l'ai fait, comme ça elle avait pu sentir ses doigts effleurer le haut de sa joue. Ce n'était certes rien de bien folichon, mais bon pour elle c'était déjà beaucoup. C'était peut-être parfaitement gnangnan de dire ça, mais c'était un rêve qui se réalisait, et même si elle ne préférait même pas penser à l'éventualité qu'un jour ça finisse mal, elle aussi espérait qu'ils resteraient en bons termes, mais elle ferait tout pour que ça n'arrive jamais. Elle venait juste de goûter à un petit coin de paradis, alors pas question de penser à sa descente aux enfers avant un bon moment, voir jamais même. Parce qu'elle savait que tant qu'il serait avec elle, tout irait bien. |
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