Payson avançait dans les corridors bondés d'élèves. Chacun semblaient savoir où il allait, ce qui n'était absolument pas son cas. Elle pouvait se perdre n'importe où dans Londres elle retrouvait sans cesse son chemin, par contre dès qu'elle se trouvait dans ce lieu, tout lui semblait être un labyrinthe. Encore une fois, elle peinait à trouver sa salle de cours. Un jour c'est sur, elle parviendrait a se rendre en cours sans avoir à recourir à un plan. Elle se souvint qu'à l'entrée se trouvait ce qu'elle recherchait ardemment. Elle se retourna et observa la nuée d'élève qui s'activaient dans les couloirs. Il allait lui falloir traverser entièrement cette mer déchainée pour atteindre son but. Après tout, elle l'avait déjà fait dans un sens, elle allait pouvoir le faire dans l'autre. Heureusement pour elle, elle n'avait cours que dans une heure. Elle resserra son étreinte sur son sac et commença à avancer. Elle n'avait pas fait trois mètres qu'elle en était déjà à trois "désolé", quatre écrasements de pieds, six "je ne t'avais pas vu" et deux "oups".

* Ce n'est pas si terrible, je finirai bien par y arriver, en même temps, il ne faut pas s'étonner du monde, il est midi.*

Oui, l'heure du repas avait bel et bien sonné et cela devait sans aucun doute expliquer la présence nombreuse des élèves, enfin, des étudiants dans les couloirs. Vous savez ce film, Fame, où les élèves jouent de la musique partout, rient entre eux et se mettent d'un coup à danser tous ensemble? Et bien, là c'était un peu pareil, mais en moins poussé bien entendu. On pouvait entendre des instruments un peu partout, des élèves en photographie prenaient en photo les étudiants présents, les artistes discutaient vaillament des différents peintres, sculpteurs et autres artistes qu'ils adulaient. Payson se demanda si dans l'autre faculté les couloirs étaient pareils. Elle était enfin arrivée aux escaliers, plus qu'à descendre et elle sera enfin arrivée à son but final. Ce qu'elle fit bien évidemment. Arrivée en bas elle essaya de se frayer un chemin vers ce plan de l'école qui lui faisait tant envie. Elle était presque arrivée quand un groupe d'étudiant, venu d'on ne sait où, la bouscula, renversant de par se fait, le contenu de son sac sur le sol.

Calepin, cahier, crayon, pinceaux, stylo, portefeuille, tout ce que contenait son sac se retrouvait étalé devant tout le monde. En soupirant, elle se baissa pour tout ramasser.

Et dire pardon ça devait bien entendu être trop compliqué pour eux. Et s'arrêter pour m'aider aussi ça devait être trop compliqué pour eux. Non c'est vrai, c'est pas comme si ça ne se remarquait pas une personne à genoux en train de ramasser ses affaires.

Payson parlait seule, persuadée que de toute façon personne ne l'entendait. Elle essayait tant bien que mal de ramasser ses affaires parmi les pieds mouvants des étudiants présents dans l'entrée et qui semblaient n'avoir que faire d'elle.