CHAPTER III
DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE : La morale ? C’est quoi au juste ? A quoi bon se tuer à la respecter juste pour que les autres vous la piétinent. Je préféré la jouer d’égal à égal, je ne respecte les convenances que si l’autre en fait tout autant. J’ai toujours été comme cela, œil pour œil, dent pour dent. Je suis assez du genre revancharde, faut pas trop me chercher. J’ai gardé beaucoup de reste de mon adolescence, et j’ai toujours été habitué à être la meneuse du groupe, une petite reine. Je n’y peu rien, je née comme cela, et bien née en plus. Je suis volage en amour, mais loyale pour tout le reste. Je ne trahis pas des personnes de confiance. Question moucharde c’est pas par ici qu’il faut chercher, j’pourrais faire une merveilleuse espionne, moi, la torture ça m’effraie pas. Quand, parfois, cela m’arrange j’accorde aux autres les droits de me croire idiote et naïve. Mais oui, une blonde gâté par la nature ne peut pas l’être partout. Sauf que, je vous l’aie bien dit, je suis bien née et j’ai donc reçut une excellente éducation. D'ailleurs les meilleures universités d'Anglterre m'avaient ouvert leur portes...Il paraitrait aussi que j’ai un humour cinique, et des opinions parfois trop tranchés. Que voulez-vous, nous avons tous nos petits défauts.
PARCOURS :
Déjà à l’époque de la cour de récrée...
Je suis née avec, comme on dit, une cuillère en argent dans la bouche. Là bien sûr, vous avez immédiatement pensé à la petite bourge de l’école que vous avez haie durant toute votre adolescence ? Oui, mais non, moi je n’étais qu’une petite cuillère au milieu de tout un service. Pour faire plus simple, j’ai passé tout mon cursus scolaire dans des écoles privées, le bonheur quoi. J’ai longtemps côtoyé les bonnes sœurs et la fille du premier ministre, avant de finir par sécher les cours des sœurs. L’école privée est le meilleur endroit pour mener à bien un règne. Le vrai n’a commencé qu’au lycée, mais j’avais déjà réalisé une très belle ascension sociale depuis la cour de récrée. Les filles buvaient mes paroles comme si j’étais Dieu et les garçons se battaient pour devenir mon amoureux. J’ai dû attendre mes quinze ans pour que quelqu’un exécute la seule condition que je leur avais posée. Très tôt j’ai compris que malgré le fait que j’en sois capable, les études n’étaient pas pour moi. Je n’ai jamais rien fait pour atteindre une quelconque excellence, je ne visais que le diplôme du lycée. Après tout, pas besoin de sortir d’Oxford pour peindre. Parce que oui, depuis que je sais tenir un crayon, j’ai le rêve de dessiner. Dès lors mes parents n’ont cessé de me répéter que ce métier ne nourrissait pas, que j’étais destinée à faire du droit à l’université de Yell. Des années plus tard, ils ont changé d’avis en voyant mon premier tableau.

...Tout le monde aimait Love.
Il s’appelait Adan Miller, c’était le genre de gars à avoir un fan club et à ne même pas s’en soucier. Lui, il n’avait en tête que la musique et les livres. Un peu comme moi quoi, le règne en moins. Notre rencontre reflète notre relation, spéciale. C’était en fin d’après midi, le dernier jour avant le départ des vacances de printemps. Vous savez, je ne suis pas une fille des plus ponctuelle, mais je suis encore moins quelqu’un d’ordonnée. Voilà comment, dans l’école pratiquement vide, je me suis retrouvée à chercher désespérément mon portable. Quand je l’ai retrouvé, il sonnait, et il y avait Adan à l’autre bout du fil. Lui paraissait me connaitre et moi, je n’en avais aucune idée. Après cela, nous ne somme plus quitté, d’abord par téléphone et puis un peu plus proche ensuite... Durant un an et demi, nous avons formé le couple le plus fusionnel du lycée. Pour la première fois j’avais baissé ma garde, j’étais heureuse, amoureuse et surtout très bête. Il avait été le premier à venir m’apporter une rose pendant l’un de mes cours, seule condition pour sortir avec moi - à ma décharge, je n’avais que six ans lorsque j’avais dit ça. Mais j’avais beau l’aimer aussi fort que j’en étais capable, je ne pouvais pas faire disparaitre tous ses démons. Adan sortait trop souvent, mais je le savais, il se droguait aussi, mais ça je l’oubliais. Je ne voulais que l’aider, mais j’avais bien trop peur de ne pas y arriver. J’avais peur, parce que pour la première fois je me souciais, sincèrement, d’une autre personne que moi. Les six derniers mois, notre relation c’était de plus en plus détérioré. Et puis ce soir-là, on s’étaient encore engueulés et tout ce qu’il avait trouvé à me dire pour me rassuré c’était « Tout ce que je sais ... C’est que des fois, tu me manques tellement, que j’ai envie d’en crever tant ça fait mal. » Ses paroles, je les aie tellement ressassées, c’est les dernières qu’il m’ait dites. Parce qu’après cela, il s’est tué au volant de sa putain de caisse, pour me laisser seule, complètement seule.

Mais les Anglais sont très forts pour aller de l’avant vous savez, keep calm & carry on.
Quatorze heures deux. Chaque jour est une décision, là par exemple j’aurai mieux fait de ne pas venir. Les rendez-vous arrangés sont le meilleur moyen pour rencontrer des gens étranges. On tombe toujours sur un pervers, un geeks, ou un gars qui s’est marié avec sa belle-mère à Las Vegas...Après tout, nous n’avons pas forcement les mêmes fréquentations que nos amis. Enfin soit disant amis...Parce ce type à déjà 10 minutes de retard, et moi je n’ai pas envie de passer pour une cruche s’il me pose un lapin ! Mes amis m’avaient donné une foule de conseil pour ce RDV, comme si j’avais besoin de changer ma personnalité. Jayleah m’a dit rester simple, j’ai préférée annoncer la couleur en portant mes bottines Chloé. S’il ne les reconnaît pas, il n’est pas fait pour moi... Quatorze heures dix-huit, et hop six minutes de retard en plus. Bon pour la robe, rien d’extraordinaire, juste de couleur crème pour aller avec mes bottines... A tien en voilà un, bon alors soit il fait direct demi tour, soit il... « Excuse moi, il y avait foule chez Microzine, oh magnifique tes Chloé, tu les as trouvées sur Camden non ? » ...est parfait ? Je lui pardonne ses dix-sept minutes de retard sur l’heure, mais quel charme ! Finalement, j’ai des amies plutôt bien entourée... Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je n’arrête pas de rire à ce que ce garçon dit. Plutôt canon aussi, grand, frisé, et un rien d’androgynisme...Il commande la même chose que moi, ça aussi c’est un signe non ? Trois heures trente-deux. Innocemment, il m’invite à sortir prétextant vouloir fausser compagnie à ses amis. J’ai accepté sans même réfléchir, oubliant la sortie entre fille du mardi...Décidément, qu’il me plait ce garçon. Seize heures cinquante-neuf, dans une minute je suis censé être devant mon patron. Mais, je suis large...